DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.9757#0223
ORDRE DES CRUCIFÈRES.
La symétrie de la fleur des Crucifères a donné lieu à tant de discussions
et à tant d'hypothèses de la part de botanistes éminenls, que son élude
organogénique offre le plus grand intérêt. Gomment, en effet, doit-on consi-
dérer les six étainines de l'androcée ? Faut-il admettre, avec M. Aug. Sainl-
Hilaire , qu'elles ne constituent qu'un seul verlicille dans lequel deux
étamines se sont dédouhlées, ou faut-il dire, avec M. Alex. Braun, qu'elles
font partie de deux verticilles dans l'un desquels deux étamines ont avorté?
Gomment doit-on considérer les glandes qu'on remarque à la base des
étamines dans la plupart des espèces? Faut-il prétendre, avec Adanson, que
ce ne sont que des portions séparées d'un disque produit par le gonflement
du réceptacle, ou soutenir, avec d'autres, que ce sont des organes rudimen-
taires? Comment expliquer cette cloison qui partage la cavité ovarienne en
deux compartiments , les placcnlas restant pariétaux? Comment se rendre
complc, enfin , de la position des stigmates qui sont alternes avec les car-
pelles?!'' a-l-il primitivement, comme le croient MM. Lindley et Kunth,
quatre carpelles dans deux desquels les stigmates et les placentas dispa-
raissent ?
Pénétré de l'importance de l'étude organogénique pour résoudre loules
ces questions, M. Krauss a tenté cette élude pour le calice, la corolle et
l'androcée, et a publié le résultat de ses recherches dans la Bolanische
Zeitung; 18i6, nM 8 et 9. M. Duchartre en a donné le résumé dans sa
Revue botanique, vol. II, p. 205, et il ajoute que ses observations particu-
lières confirment, sur presque tous les points celles de .M. Krauss. Pen-
dant trois années consécutives, j'ai suivi les développements successifs
de la fleur d'un grand nombre de Crucifères, sans me préoccuper en aucune
façon des diverses théories qui avaient été émises et des recherches de
MM. Krauss et Duchartre, que je ne connaissais pas alors. J'ai examiné
l'ordre d'apparition et la situation relative non seulement du calice, de la
corolle et de l'androcée, mais encore du pistil et par suite de cette cloison
La symétrie de la fleur des Crucifères a donné lieu à tant de discussions
et à tant d'hypothèses de la part de botanistes éminenls, que son élude
organogénique offre le plus grand intérêt. Gomment, en effet, doit-on consi-
dérer les six étainines de l'androcée ? Faut-il admettre, avec M. Aug. Sainl-
Hilaire , qu'elles ne constituent qu'un seul verlicille dans lequel deux
étamines se sont dédouhlées, ou faut-il dire, avec M. Alex. Braun, qu'elles
font partie de deux verticilles dans l'un desquels deux étamines ont avorté?
Gomment doit-on considérer les glandes qu'on remarque à la base des
étamines dans la plupart des espèces? Faut-il prétendre, avec Adanson, que
ce ne sont que des portions séparées d'un disque produit par le gonflement
du réceptacle, ou soutenir, avec d'autres, que ce sont des organes rudimen-
taires? Comment expliquer cette cloison qui partage la cavité ovarienne en
deux compartiments , les placcnlas restant pariétaux? Comment se rendre
complc, enfin , de la position des stigmates qui sont alternes avec les car-
pelles?!'' a-l-il primitivement, comme le croient MM. Lindley et Kunth,
quatre carpelles dans deux desquels les stigmates et les placentas dispa-
raissent ?
Pénétré de l'importance de l'étude organogénique pour résoudre loules
ces questions, M. Krauss a tenté cette élude pour le calice, la corolle et
l'androcée, et a publié le résultat de ses recherches dans la Bolanische
Zeitung; 18i6, nM 8 et 9. M. Duchartre en a donné le résumé dans sa
Revue botanique, vol. II, p. 205, et il ajoute que ses observations particu-
lières confirment, sur presque tous les points celles de .M. Krauss. Pen-
dant trois années consécutives, j'ai suivi les développements successifs
de la fleur d'un grand nombre de Crucifères, sans me préoccuper en aucune
façon des diverses théories qui avaient été émises et des recherches de
MM. Krauss et Duchartre, que je ne connaissais pas alors. J'ai examiné
l'ordre d'apparition et la situation relative non seulement du calice, de la
corolle et de l'androcée, mais encore du pistil et par suite de cette cloison