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PEINTURE

Groupe iconique de Teï et de sa femme, — Nécropole de Memphis. — y dynastie.

Ce qui attire la vue tout d'abord dans cette planche, c'est le fond de sparterie sur lequel
se détache le groupe de Teï et de sa femme. C'est en effet la partie la plus remarquable, parce
qu'elle nous montre quelle fut l'origine des ornements qui décorent les murs et les plafonds
des tombeaux : les carrés, les losanges et les chevrons que présentent ces nattes ont été les pre-
miers motifs de décoration en dehors de la symbolique usitée généralement dans les temples.

Je n'ai rien à dire sur ce beau groupe que le spectateur ne puisse apercevoir lui-même. La
différence de proportion, qui se remarque entre les deux personnages, a pour cause l'état de
subalterne té auquel la femme était encore réduite à cette époque reculée; et cependant celle-ci,
nommée Nofrehotepes, prêtresse (à Neith) d'Hathor, et parente du roi, était assez aimée et con-
sidérée de son mari pour que celui-ci lui fît ériger une chapelle particulière.

Ces deux personnages sont d'un bas-relief méplat qui se distingue à peine du fond sur lequel
est peinte la natte. Les couleurs de l'original ont bien toute la fraîcheur indiquée par la chromo.
J'ai calqué et fait colorier ce tableau peu de mois après qu'il eut été rendu à la lumière, grâce
aux fouilles ordonnées par Saïd Pacha pour former le musée du Kaire. Le tombeau qui le pos-
sédait, enseveli sous les sables au nord du Sérapéum, avait déjà été démoli en partie, pillé,
saccagé anciennement; mais une des principales pièces était encore merveilleusement conservée
et présentait dans toute leur intégrité les plus beaux spécimens de l'art de cette époque. Ce
vaste sépulcre, qui n'a pas su préserver les restes de celui qui l'avait fait creuser et bâtir, nous a
donc conservé, à travers 40 siècles, trois ou quatre images intactes et fidèles de son fondateur,
Teï, haut fonctionnaire de sang royal, qui paraît avoir vécu sous le règne de Kaké de la
vc dynastie.

Arrivée d'une famille asiatique en Egypte. — Beni-Haçen. — xn" dynastie.

Les hypogées de l'ancienne Nefrous, situés auprès du village moderne de Beni-Haçen, sont
aussi remarquables par les peintures qui les décorent que par leur simple et élégante archi-
tecture.

Le second tombeau, celui d'un nommé Naharse-Noumhotep, chef militaire et nomarque de
la province, est surtout intéressant, tant sous le rapport de l'art que par les précieux documents
■qu'il présente pour les annales du pays.

Sur la paroi septentrionale, l'artiste a peint une suite d'étrangers présentés à Noumhotep,
par deux fonctionnaires égyptiens dont le premier est un scribe royal qui tient à la main une
tablette couverte d'hiéroglyphes. Le nomarque, nonchalamment appuyé sur un bâton, et en-
touré de ses chiens, reçoit, sans cérémonie, des gens que la fertilité de la vallée du Nil semble
attirer en Egypte. Ces étrangers ont une physionomie particulière, le nez aquilin, le teint clair
à l'exception des chefs; ils sont vêtus d'étoffes très-riches, coiffés et chaussés comme les figures
des anciens vases grecs. Ce sont d'abord deux chefs conduisant des antilopes; l'un est nommé
Abscha, l'autre est remarquable par une perle attachée à l'extrémité de la barbe. Viennent après
 
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