- 191 —
sons qui l'entourent et le reste de la mosaïque sont
gravement endommagés et se délabrent chaque
jour.
Ce travail de mosaïque est de tous points excellent,
et la tête de Bacchus est un modèle d'art décoratif
qu'on ne dépassera jamais ; l'expression du jeune
dieu est charmante, et l'on ne sait ce qu'il faut le
plus admirer, de l'élégance et de l'agrément du ta-
bleau, ou de la surprenante adresse de son exécu-
tion. La coloration, la [franchise avec lesquelles les
tons sont posés, et surtout la merveilleuse dis-
position des cubes qui suit et fait valoir le modelé
■ des chairs et du vêtement, décèlent chez l'artiste une
parfaite entente de l'art et des moyens décoratifs.
Si, laissant derrière soi le camp, on suit la route
qui se dirige vers l'est, on rencontrera à quelques
cents pas un autre établissement thermal dont il ne
reste guère comme vestiges qu'un pont à trois ar-
ches qui franchissait jadis le ravin tari que nous
voyons à quelques pas au-delà.
L'arc de triomphe flanqué de niches et de pilas-
tres que l'on voit un peu sur la gauche, est celui dé-
dié à l'empereur Commode, ce qu'indiquent les quel-
ques fragments, retrouvés à ses pieds, de l'inscrip-
tion qui décorait sa frise. Sous cet arc, passait la
voie qui, partant de la porte est du camp, conduisait
à Verecunda, Thamugas, Mascula et Théveste.
De l'autre côté de la route, se dresse le mamelon
pelé qui fut l'amphithéâtre et dont il ne reste debout
que deux arcades d'une entrée principale et une porte
secondaire avec le couloir qui y fait suite. Cet am-
sons qui l'entourent et le reste de la mosaïque sont
gravement endommagés et se délabrent chaque
jour.
Ce travail de mosaïque est de tous points excellent,
et la tête de Bacchus est un modèle d'art décoratif
qu'on ne dépassera jamais ; l'expression du jeune
dieu est charmante, et l'on ne sait ce qu'il faut le
plus admirer, de l'élégance et de l'agrément du ta-
bleau, ou de la surprenante adresse de son exécu-
tion. La coloration, la [franchise avec lesquelles les
tons sont posés, et surtout la merveilleuse dis-
position des cubes qui suit et fait valoir le modelé
■ des chairs et du vêtement, décèlent chez l'artiste une
parfaite entente de l'art et des moyens décoratifs.
Si, laissant derrière soi le camp, on suit la route
qui se dirige vers l'est, on rencontrera à quelques
cents pas un autre établissement thermal dont il ne
reste guère comme vestiges qu'un pont à trois ar-
ches qui franchissait jadis le ravin tari que nous
voyons à quelques pas au-delà.
L'arc de triomphe flanqué de niches et de pilas-
tres que l'on voit un peu sur la gauche, est celui dé-
dié à l'empereur Commode, ce qu'indiquent les quel-
ques fragments, retrouvés à ses pieds, de l'inscrip-
tion qui décorait sa frise. Sous cet arc, passait la
voie qui, partant de la porte est du camp, conduisait
à Verecunda, Thamugas, Mascula et Théveste.
De l'autre côté de la route, se dresse le mamelon
pelé qui fut l'amphithéâtre et dont il ne reste debout
que deux arcades d'une entrée principale et une porte
secondaire avec le couloir qui y fait suite. Cet am-