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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 6.1885

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Nr. 1-2
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Rochemonteix, Maxence de Chalvet de: Le temple d'Apet où est engendré l'Osiris de Thèbes, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12264#0040
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Le temple d'Apet.

Du pSent (pl. III, nM 60—68).

Le psent est la réunion de deux couronnes : la couronne blanche, caractérisant la puis-
sance sur le Midi, et la couronne rouge caractérisant la puissance sur le Nord.

Au premier abord, il n'est pas facile de distinguer les éléments qui composent chacun
de ces diadèmes; celui du Midi ne signifie pas toujours la royauté sur le Midi; placé sur une
autre coiffure, il a souvent les mêmes emplois que le diadème Atew (comp. pl. II, nos 36—39,
46, et pl. III, nos 51, 54, 55, 58, 66) dont il tire son origine par une légère déformation
devenue essentielle Uiu}- H en est de même de la couronne du Nord; elle sert de base
(voy. pl. II, nos 46—48) à d'autres diadèmes et a parfois une signification différente de celle
qui lui est attribuée d'ordinaire.'

Ses éléments semblent être le vase yj, le signe i-1 et la pousse \ du grand diadème

décrit plus haut. La disposition primitive des idéogrammes de la terre et des plantes dans le
vase y/ a été. troublée par un abus de dessin ^; elle reporte aux idées qui inspiraient les
fidèles semant auprès du catafalque d'Osiris des plantes hâtives dans des vases remplis de
terre. La couronne du Nord rappelle donc les mêmes conceptions que Ja couronne du Sud.
La superposition de ces deux antiques coiffures compose un ensemble comparable au diadème

d'Ah'i. (Rapprochez de jjU et voy. pl. II, n°5 40, 43, 44, et pl. III, n° 63).

Le pSent d'ailleurs est aussi complété par l'adjonction, soit des plumes d'Amon, soit

des plumes de vérité, soit des deux espèces de plumes simultanément, et c'est ainsi qu'est
formé le grand diadème de H'or-H'ud, l'Horus d'Edfou, dans son sanctuaire.

Enfin le diadème de H'or-H'ud déjà si complexe peut être superposé à une de ces coiffures
terrestres (voy. pl. III, n° 68)) telles que le serre-tête de Ptah'-nefer-h'er, de K'ons au visage
d'enfant, au corps engaîné, le Klaft, le Nemes, la perruque, la coiffure tombante s'arrondis-
sant au-dessous du cou, le casque, que revêt successivement le roi, et dont chacune a pris
une signification symbolique'-.

Tels sont les principaux types de coiffures de dieux, que nous retrouvons dans le petit
temple d'Apet. Us se modifient par des emprunts faits aux éléments les uns des autres; ils
se combinent, se superposent, autant que l'assemblage est matériellement possible K

Coiffures des déesses (pl. III et IV).

Les coiffures des déesses sont simples; la tête est toujours enveloppée soit d'une perruque
tombant sur les épaules avec deux nattes sur la poitrine, soit d'une pièce d'étoffe à raies arrangée
de même, ou rejetée en arrière (voy. pl. III, nos F. 1, 2).

Pour affirmer son rôle de protectrice et de mère, on place sur cette première coiffure un
vautour (pl. III, nos F. 15, 16) dont la tête s'avance au-dessus du front de la déesse, et dont

1) Le h'ag' Q est le contour linéaire du faisceau de VAtew. Cfr. pl. II, n° 46, et pl. III, n° 66).

2) Sur les murs des temples pharaoniques, ces coiffures appartiennent au roi dans la partie du temple
réservée aux cérémonies extérieures: il ne revêt guères les emblèmes des dieux que dans le sanctuaire.

3) En somme, les coiffures des dieux peuvent être divisées en deux classes principales : celles qui
ont rapport au mythe solaire rappelé par le disque et les plumes ; celles qui ont rapport au dogme de l'évo-
lution et de la renaissance perpétuelle du monde (pie symbolisent les plantes issues de l'union de la terre
et de Veau, et le dogme est rappelé par les papyrus et les lotus isolés ou en faisceau, les pousses, le
pSent et ses éléments, etc.
 
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