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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 40.1923

DOI Artikel:
Jéquier, Gustave: La Maison primitive des Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12747#0093
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LA

MAISON PRIMITIVE DES ÉGYPTIENS

PAR

GUSTAVE JÉQUIER.

On a reconnu, depuis longtemps déjà, que les grands sarcophages de pierre de
l'Ancien Empire étaient taillés en forme de maison W, mais on s'est borné à cette
constatation, sans en tirer tout le parti qu'on aurait pu pour compléter la donnée
rudimentaire fournie par l'hiéroglyphe U3, la seule image de l'habitation primitive
des Egyptiens que nous ait transmis le système d'écriture figurative, en général si
fécond en renseignements sur les mœurs archaïques.

Ce signe nous donne le plan d'une maison'extrêmement simple, composée d'une
seule pièce rectangulaire, avec une ouverture au milieu d'une des longues parois.
L'élévation de l'édifice nous est donnée par les sarcophages, en même temps que
certains détails caractéristiques.

Dans le plus important des monuments de cette série, celui de Khoufou-Ankh, au
Musée du Caire on voit également la porte pratiquée au centre d'une des parois,
et en plus une autre ouverture à peu près identique, sur la paroi d'en face, dans le
même axe. Un autre sarcophage du même type'3' présente également deux portes,
mais placées cette fois du même côté, aux deux extrémités de la paroi. Nous pouvons
en conclure qu'à côté du type primitif à une seule porte, les Égyptiens d'époque
memphite et sans doute déjà leurs prédécesseurs avaient apporté à ce plan, suivant
les besoins, certaines modifications.

La décoration usuelle des parois de ces sarcophages prouve de façon évidente que
le modèle imité était une construction en briques crues : c'est d'abord le système des
hautes niches en retrait , formant une suite de bandes verticales, qui se retrouve dans
les grands édifices de briques dès la période thinite et qui a donné naissance au motif
bien connu des stèles-façadesf4), puis l'indication, au-dessus des portes, de longues
poutres horizontales, pièces de décharge nécessaires dans une construction en petits

t1' Maspero, Archéologie égypl., p. 20. Cf. Sciûfer, Von œgyptischer Kunsl, p. 75, où la question esl envi-
sagée uniquement au point de vue de la perspective.

(2) Perrot et Chipiez, Hisl. de l'Art, I, p. 188; Maspero, Le Musée égyptien, I, pl. XXI, etc.

t'1 Lepsius, Denhnàler, I, pl. XXX.

(4) Van Gennep-Jéquier, Le lissage aux cartons, p. 25-38.

11.
 
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