— Comment, ma chère! vous permettez à votre bonne de vous tutoyer! Dessin de Coutcrier. — Veuf!... Dessin de Roubille.
YYXY Y?YYYQfYYYY? Tlï? Y \ Y Y Y;1 Y) YY Y? YY Y? PYYYY 71 nierces, ne laissant à Cuba qu'un peu do troupes, afin d'assurer le
lu\ Ab^AOUAJJb XJXh YjYY IxU Xb xx X\ Xh XJXh l_i U Xjà\ blocus des villes principales. Quant aux Espagnols, ils restaient fière-
_ ment retranchés derrière leurs murailles, toujours décidés à se faire
tuer plutôt que de céder un pouce de leur territoire. Au surplus, la
La guerre durait déjà depuis plusieurs années. Les Américains, famine seule, habituée à se contenter de peu, en voulait à leur vie.
trouvant que l'affaire était trop longue, avaient repris leurs corn- Les Américains s'étaient bornés à couler dans le chenal des diffé-
rents ports quelques vieux bateaux, tels que le « New-York hôtel d,
le « Continental fire and accident office », le « Harnfs cocoa »,la
« Brand's mustard » et le « Junon soap ». Ces vieux navires, des-
tinés à former des écueils à l'entrée des ports, avaient, du reste, été
frétés par de grandes maisons de commerce qui leur donnaient leur
nom et se faisaient ainsi une publicité universelle moyennant un
sacrifice relativement minime.
Toutefois la famine faisait de grands ravages dans les villes espa-
gnoles, particulièrement à Santiago, où les habitants en étaient ré-
duits à un état de maigreur effrayant.
Les Américains, afin d'exaspérer leurs adversaires, prenaient
leurs repas en vue des remparts, et lorsque les Espagnols affamés
venaient les regarder dé loin avec envie, ils déployaient de grandes
affiches sur lesquelles se pouvaient lire les produits qu'ils man-
geaient, avec leurs prix et l'adresse de leur maison d'origine.
La situation était intenable. Les diverses sociétés de Santiago se
réunirent pour délibérer. Los affteionados délia muerte donnèrent
leur avis, ainsi que Los coupadores del fil in quarte et l'importante
association des Torçionadores del America sanguinolente.
Après bien des discussions on se décida à demander au général
américain de laisser sortir de la ville les femmes et les vieillards.
Le parlementaire chargé de cette mission revint bientôt tout
joyeux avec une réponse favorable. Toutefois le général américain,
n'oubliant pas dans ce grand acte d'humanité, les intérêts qui le
liaient à une importante pharmacie de New-York, posait pour condi-
tion que les femmes et vieillards sortant de Santiago s'engageraient
sur l'honneur à témoigner, devant qui de droit, avoir fait usage de-
vmis quelque temps de la célèbre poudre anti-obésitale du docteur
Le Poivrot. — Que je suis bête... j'ai oublié mes pieds à la maison ! Harrisson,
Dessin de b. Rabier. W. de PawLOWSKI.
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lu\ Ab^AOUAJJb XJXh YjYY IxU Xb xx X\ Xh XJXh l_i U Xjà\ blocus des villes principales. Quant aux Espagnols, ils restaient fière-
_ ment retranchés derrière leurs murailles, toujours décidés à se faire
tuer plutôt que de céder un pouce de leur territoire. Au surplus, la
La guerre durait déjà depuis plusieurs années. Les Américains, famine seule, habituée à se contenter de peu, en voulait à leur vie.
trouvant que l'affaire était trop longue, avaient repris leurs corn- Les Américains s'étaient bornés à couler dans le chenal des diffé-
rents ports quelques vieux bateaux, tels que le « New-York hôtel d,
le « Continental fire and accident office », le « Harnfs cocoa »,la
« Brand's mustard » et le « Junon soap ». Ces vieux navires, des-
tinés à former des écueils à l'entrée des ports, avaient, du reste, été
frétés par de grandes maisons de commerce qui leur donnaient leur
nom et se faisaient ainsi une publicité universelle moyennant un
sacrifice relativement minime.
Toutefois la famine faisait de grands ravages dans les villes espa-
gnoles, particulièrement à Santiago, où les habitants en étaient ré-
duits à un état de maigreur effrayant.
Les Américains, afin d'exaspérer leurs adversaires, prenaient
leurs repas en vue des remparts, et lorsque les Espagnols affamés
venaient les regarder dé loin avec envie, ils déployaient de grandes
affiches sur lesquelles se pouvaient lire les produits qu'ils man-
geaient, avec leurs prix et l'adresse de leur maison d'origine.
La situation était intenable. Les diverses sociétés de Santiago se
réunirent pour délibérer. Los affteionados délia muerte donnèrent
leur avis, ainsi que Los coupadores del fil in quarte et l'importante
association des Torçionadores del America sanguinolente.
Après bien des discussions on se décida à demander au général
américain de laisser sortir de la ville les femmes et les vieillards.
Le parlementaire chargé de cette mission revint bientôt tout
joyeux avec une réponse favorable. Toutefois le général américain,
n'oubliant pas dans ce grand acte d'humanité, les intérêts qui le
liaient à une importante pharmacie de New-York, posait pour condi-
tion que les femmes et vieillards sortant de Santiago s'engageraient
sur l'honneur à témoigner, devant qui de droit, avoir fait usage de-
vmis quelque temps de la célèbre poudre anti-obésitale du docteur
Le Poivrot. — Que je suis bête... j'ai oublié mes pieds à la maison ! Harrisson,
Dessin de b. Rabier. W. de PawLOWSKI.
Werk/Gegenstand/Objekt
Titel
Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Inschrift/Wasserzeichen
Aufbewahrung/Standort
Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES
Objektbeschreibung
Maß-/Formatangaben
Auflage/Druckzustand
Werktitel/Werkverzeichnis
Herstellung/Entstehung
Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Entstehungsdatum
um 1898
Entstehungsdatum (normiert)
1893 - 1903
Entstehungsort (GND)
Auftrag
Publikation
Fund/Ausgrabung
Provenienz
Restaurierung
Sammlung Eingang
Ausstellung
Bearbeitung/Umgestaltung
Thema/Bildinhalt
Thema/Bildinhalt (GND)