Le rire: journal humoristique (N.S. 1912 (Nr. 466-569))

Le Conseil s'étant rangé à cette opinion, une
Commission a été immédiatement nommée pour
s'occuper de trouver un vocable anglais.

Donc, avant peu, le « prospectus » aura vécu.

A TRAVERS correctionnelle pour tentative de corruption do ^Z^^^^1^^^^^^^^^^^^^^ . f

fonctionnaire.

S

L'ACTUALITÉ

Défense de jeter des papiers. — Avant-hier,

vers deux heures, sur la place de la Bourse, Chronique médicale

Au jour le jour. M. de R...s...ld, le banquier bien connu, a laissé L'Académie de médecine a été vivement émue

Le pourboire au théâtre. - La suppression tomber sur le trottoir un billet de mille francs. ja oommunication sensationnelle du docteur

du pourboire, au théâtre, est un lait accompli. Aussitôt il s est vu drosser proces-verbal par un un fl0j^gien des plus connus II aurait

Les résultats n'ont pas tardé à se faire sentir. agent qui avait surpris le geste. Il a été con- découvert paraif.ji le microbe de la vaccine.

Hier, a POpera-Comique, un spectateur peu damne a seize francs d amende, pour avoir con- Félicitons-le de ce beau geste qui rendra l'es-

parisieh insistait auprès d une ouvreuse pour lui (revenu au dernier arrête de M. Lepine. ■ à lant de viclimes mnocenles. La vaccine,

remettre deux francs sous le futile prétexte avec ,a nljsio et ,e c|,oléra était un des pires

qu elle ne lui avait rendu aucune espèce de ser- f\ _- 1 fléaux de l'humanité. Le docteur Odin s'était

vice.

_ déjà rendu célèbre par ses travaux sur l'élevage
L ouvreuse, exaspérée et ne pouvant se debar- /Çfi^S f\ l^oB I des levures. Il était parvenu, à force de soins, à

rasser de ses imporlunites a décharge les cinq /^\U-^J? L î-2^?<H I Uw? donner une éducation complète, moderne et

baies de son Prown:ngsurle grossier personnage. / S fô/lT^ pratique à la fois. C'est lui qui a trouvé le

Le cadavre a ete ransporle a la Morgue au /«-^ Jp*\ &^\G I moyen, aussi, de désinfecter les bouchons,

milieu d une foule enthousiaste. fLs" >V-/<v_jV v*! Ir I

Le Garde-meuble de Popincourt, prévient sa
, . , r M _ . .. .. nombreuse el fidèle clientèle que, à l'occasion du

tentative decorruption. M. Ceccaldi, députe iermt,i ;i t|enl a sa disposition une série de Est-ce une simple coïncidence?Le microbe de

de l Aisne, a lait arrêter un individu qui, dans Qioc)les cte Bois de tous modèles, pour déména- la vaccine se présente, précisément, sous la

la rue, lui avait tendu un billet de cinquante gemeills. Comme toujours, la devise de la mai- forme d'un tire-bouchon. Il offre, en outre, tel

tranc». L individu en question a vainement es- son t . Célérité et discrétion. (Communiqué.) que le savant est parvenu à l'isoler sous l'ocu-

saye rie se disculper en disant quil était distri- . Hiire de son microscope, un aspectuniformément

buteur de prospectus, el que le billet en question Une affaire mystérieuse. - Un attentat, sur glabre et gélatineux. A peine quelques poils de

notait nu une reclame pour un chemisier bien qaoj, d'a.lleuis, on a gardé le silence le plus moustache'; clairsemés, sous le menton II ne

connu. Il a ete conduit au dépôt et passera en complet, aurait, à ce qu'il paraît, troublé la der- )lirne pas. Son allure est plutôt triste. Nul ne se

niere séance de la Chambre, le jour de la clo- douterait, à le voir, qu'un si frôle personnage

ture de la session. Il ne peut s'agir que d'un crime ,,eut exercer des ravages aussi meurtriers,
d'anarchiste, à moins que ce ne soit un fou qui Souhaitons, pour le bonheurde l'humanité, que

ait tiré sur nos honorables, car, fout ce que nous \u savant praticien réussisse pleinement, et qu'il

avons pu obtenir des huissiers de la Chambre, an.;ve a supprimer également par la suite les

c'est que ce jour-là, le Quorum aurait ete atteint. autres vaccins, et toutes les variétés de sérums,

Espérons que ses blessures ne seront pas graves tous plus dangereux les uns que les autres,
et qu'il sera pro.nptement rétabli.

R. Bringër et G. de Lautrec

Conseil municipal.

Dans la dernière séance du Conseil municipal, I^t-ChAMbRè
nos édiles ont joué au jeu des petits papiers.

La Chambre, comme on le sait, avait refusé
d'approuver la motion de M. Emile Massard, qui
désirait que les prospectus fussent désormais
imprimés sur du papier timbré à soixante cen-
times.

M. Caillaux avait répondu justement que les
prospectus sont une des beautés, à la fois, et
des curiosités de Paris.
Le Conseil n'a pas été de cet avis.
Il s'est occupé de chercher une solution élé-
gante à cet état de choses, en trouvant le moyen
efficace de se défendre contre la marée défer-
lante des prospectus.
Aussi a-l-il accueilli favorablement une lettre
' de M. Steeg, ministre de l'Inslruclion publique.
-¥ tous ces beaux bijoux que 1 on t a offerts M_ Sl de prendre des mesures éner- a la 8" chambre

— N'ont, grâce à Du'sausoy. 4, boulevard des ê'la,ut;s P01"' changer le mot cte « prospectus f _ ]\f'0j1) mon Don monsieur, on n'entre pas.
Italiens, me permettre d'aller passer royalement qui sent odieusement le latin honni et par sur- c'est si tellement dégoûtant ce qu'on dit là, que
l'hiver à Nice. croit le cléricalisme. seuls les avocats peuvent l'entendre.'