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Le rire: journal humoristique — N.S. 1913 (Nr. 518-569)

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https://doi.org/10.11588/diglit.21524#0725

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LE RIRE AU THÉÂTRE conçus : « Défense de respirer pendant que Mlle dé Bray parle. »

Cette sage et galante mesure ne nous étonnerait pas' d'un tel

s réformateur. N'a-t-il pas demandé déjà aux spectateurs d'arriver

Le Phalène, au Vaudeville. à l'heure indiquée! Doux rêveur!...'Cette interdiction faite au

M. Henry Bataille doit bien souffrir. C'est un être simple, public de la « générale » de pénétrer dans la salle après que les

comme chacun sait, ennemi des réclames prémonitoires; ne chandelles furent allumées a valu à l'auteur de la Lépreuse un

demandant les pures joies de la vie qu'a l'austère labeur et à la leader-article du Figaro; et cette fois Gaston Calmette ne

méditation. De toute son âme il écrit une pièce, avec le désir mérita point son sobriquet à'entrepreneur de ménagements.

d'éviter le scandale et de fuir le tapage. „- C'est pourtant la moins outrecuidante

Or voici que le succès du Phalène (moins 3 /^l des p?.éten.iions de M. Bataille et nous

vif, il est vrai, que celui de ses œuvres — \(pL XfV J l'aimons mieux ainsi que lors lu'il se com-

précédentes) excite l'enthousiasme dithy- f /\ vI^^-nJ/// pare ingénument à Corneille et à Racine.

rambique de quelques-uns et les « haros <> / j^^^ / Pourqu°i les musiciens accapareraient-
protestataires du plus grand nombre. 11 _^^%tJ^mj ^"SiSo--~I \ ils le Privilcge de laisser a la porte les
n'y a pas de milieu : Chef-d'œuvre aux V" ^'~~!'-Wr* H'^^-~^^î^^\^\ "— \ retardataires ? Beaucoup de notables soi-
beauiés singulières ou Elueubration d'un V__^^^ "f> \"lh/) ^s^T \ ristes clui ne se pressaient pas, n'en ont

cochon triste. Les uns demandent pour J^fèfÇ j \ 'VV . ^/'s--.___' Pas moins raté le premier acte; — et

l'auteur l'Académie ; d'autres réclament j ^'^y \K J c'est celui que l'auteur a le mieux

le cabanon... Charenton ou l'Institut?... / __\, / ) ----- réussi

Cruel problème '

A tout prendre, M. Henry Bataille est-
un ti op souple artiste pour ne pas pouvoir

mener de front un Rapport sur les Prix 1— ~/ Ifflh Monsieur l'Officier.

de Vertu et un volume sur la Flagella- *\Vry (tv) Pour le récompenser d'avoir promené
lion. Tk. \rËL à SOn Profit étiquette de la Comédie-
Certain confrère, qui s'entraîne au Con- /S Vr>ciïx <g§l^s> Française aux « quatre coins du globe m
cours d'épigrammes de Fantasio, résume f vf V \ y***\A^j (comme disait Scribe), M. Maurice de
son impression dans ce bienveillant qua- I \\\ VL--^ J Féraudy vient de voir s'arrondir en ro-
train : J y£ .^T^^*—sette son ruhan de la Légion d'honneur.

Les nombreux amis de l'excellent acteur

C'est exquis de fond et de forme, .1 \f j s'en réjouissent, comme aussi les metn-

Avec un relent peu banal 8 bres du Touring-Club et l'Association des

Tl faut l'avouer • le suiet est un oeu fort \\™ W \J rait à quelques bons„espnts que le ruban

Il laut 1 avouer le sujet est un peu tort \\ I jjïïl |^/ irait ^e mieux en mieux à notre Sarah

de ca e (ou plutôt un peu fort d ether) \ Mgffl/ 9 nationale. La popularité de l'un ne devrait

pour les bonnes gens aux aines peu corn- MU il / empêcher d'honorer la gloire de

phquees et aux digestions calmes. Cette / jW/MX l •.//// l'autre

jeune fille cosmopolite et hystéro-lou- ,<i":!''h
foque qui rêve pour elle seule toutes les
gloires et tout l'amour (et avec ça, made-
moiselle ?) fait du moins le plus grand ...

honneur au génie de M. Bataille; et il iMm l lW\\\W-W Place aux jeunes!.,

sied d'admirer la puissance de transfor- wgfî I r'ff vH !j Un théâtre nouveau qui ne repond

mation, la faculté de dédoublement du 7*1 il II' \ peut-être pas à un besoin vient de se

dramaturge qui, domptant sa modestie I // / fonder avec un titre un brin vieillot mais

'naturelle, parvient à animer de telles ' , .^^.^^savoureux : Le Théâtre du Vieux Colom-

créatures d'orgueil. ,, . bier. Cette Maison de Volière a adressé

Ainsi, la plupart des fabricants de ter- Les pauvres phalènes Capellam et de Bray à rUnivers en général, a Paris en par-

ribles -mélos étaient jadis des gardes na- se bruleat au nouveau flamtea« de Bataille- ticulier, et plus spécialement enfin à la
tionauxmlacides. Jeunesse, un appel par voie d'affiches...

Mais il faudrait une mauvaise foi insigne pour accuser d'im- Et déjà les jeunes de tous âges se réjouissaient : « Enfin,
moralité l'auteur du Phalène. La dépravation de son héroïne pensaient-ils, un nouveau local s'ouvre à nous, où nous
est durement punie vers onze heures cinquante : la pauvre pourrons présenter en liberté nos ours plus ou moins lé-
bâtarde de l'Arétin s'aperçoit qu'elle s'est„mis le doigt dans la chésL.. »

rétine ; et revenue de tout, voudrait aller autre.part, c'est-à-dire Cruelle illusion en misères féconde !... Le directeur, M. Jac-

dans l'au-delà- Malade, elle se suicide, après avoir montré son ques Copeau, se fait, parait-il, des papillotes avec les manuscrits
derrière à MM. les invités, pour leur laisser un bon souvenir. des nobles inconnus ; et, pour bien affirmer son initiative, joue
C'est ce que les adorateurs de MUe de Bray appellent « mourir (sans le ballet qui en est la raison d'être et l'attrait principal)
en beauté ». VAmour médecin de Molière, et

En attendam, Mlle de Bray a Une femme tuée par la douceur

vécu là pièce avec beaucoup d'art A /-\ d'un auteur anglais, Thomas Hey-

et de force. r<i ^ J wood.

Reproduisant une de ces scènes % \xV ^a Première en fut donnée eu

d'intimité touchante entre auteurs /^^K a S^VwV / 1603, la même année qu'Hamlet,

et interprètes dont se passionnent C J^rcl 0 .J^^\l>y^^ ce ne ^a raJeunit pas. —

le monde et la ville, Femina nous Q V^^^i-ffl fo>\\ Cràce à M. Copeau et à MUe Su-

. avait montré M. Bataille entrain I / " ^<?/\ V zanne Després, la famille Shakes-

de faire répéter MUe de Bray; et / M^u\ u I —j^/'j/\\S l^VS peare et les cohéritiers Heywood

l'on voyait celle-ci, installée de- /C/aA 11 II / il ^Tll J von* toucher de gentils "droits

vant un compotier, en train de /ry sS-L 1 ' ^jjir/ 4/1 /$Wreat^ d'auteurs, rue Henner, le 10 de

peler les trois quartiers d'une \v 'WÊÊÊ^l W WmMr/ ce mo^s- Mais ce qu'il convient

poire... Mlle de Bray'est tellement 1 1^—1 | | ■■■■ [ —\ \fzZ__^_ surtout d'admirer, c'est l'érudi-

pénétrée de son auteur qu'elle en r ( rj—---j *lmw I \ \ \ -^P' tion toujours prête de nos criti-

fut l'inspiratrice, affirment les ca- —-«^^^4-1—T W \ XJkrp&Sf ques. Tous ces messieurs prou-

marades; mais elle joue sa poi- | ' M il \ \ \?L W// vent par leurs comptes rendus

trinaire avec une belle santé, au 4 ~*^f\ il / \ |\ f/j qu'ils connaissent le regretté Hey-

mépris de la vraisemblance; pour \\ ^mmm*^ Il / V || i— / wood comme s'ils avaient joué

le plus grand bien du drame, rendu \ \ V "11 II I \ I I ) avec lui au cochonnet ou à la

ainsi moins douloureux. 1 \ \|LZ^s--| Il I X I J /A marelle aux temps de sa lointaine

Et il y a aussi de la musique, f V \ --f " / /vi WitliTmi enfance!... O Princes du Feuille-

puisque l'on a la joie de réenten- I \\ HJ \ V \ \w\lllm/j ton Dramatique! Que l'on est fier

dre Mme Moreno. nS^*' \ >v\ WilÊiïÊ d'être Français quand on contem-

La fâcheuse grippe régnant sur ^T™^-^^ \ \\ m ffjw pie vos colonnes!

Pans, il arrive que des spec- ^ ^2 i^- \ I W ' ' ' ' R

tateurs toussotent de temps à r- .. II uagotin.

autre; et il est question, sur la „, , ,

dpmnnHp rl#» M Rotaiiiû A^r. , Illustraxions de

uemduuw uc -vi. odid.uie, ooi- sarah bernhardt, « de Féraudy. — Puisque tu ne te sers plus

ner les couloirs d écriteâux ainsi de ta croix de chevalier, repasse-la-moi. Yves Marevéry.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le rire: journal humoristique
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
G 3555 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Marevéry, Yves
Entstehungsdatum
um 1913
Entstehungsdatum (normiert)
1908 - 1918
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Alle Rechte vorbehalten - Freier Zugang
Creditline
Le rire, N.S. 1913, No. 562 (8 Novembre 1913), S. 10
 
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