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https://doi.org/10.11588/diglit.11505#0184
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TRAITÉ DE L'ART DE BATIR.
CHAPITRE CINQUIÈME.
DU BOIS.
article; premier.- instructions sur la formation, la nature
et l'exploitation des bois.
EXTRAIT DE VITRUVE, LIVRE II, CHAPITRE IX1.
Du temps oit il faut couper les bois, et des propriétés de certains arbres.
« Le commencement de l'automne, jusqu'au moment où le favonius
» (vent d'ouest) vient à souffler, est l'époque la plus favorable pour la
» coupe des bois. Pendant le printemps tous les arbres sont en travail;
» toute leur force végétative est employée à la formation des feuilles et
» des fruits annuels : d'ailleurs l'humidité de la dernière saison, dont ils
» sont encore pénétrés, les dilate et enlève à la fibre toute sa fermeté. Le
» corps de la femme qui a conçu présente une analogie frappante avec
» ce travail de la végétation, depuis le moment de la formation du
» fœtus jusqu'à celui de la délivrance. Aussi voyons-nous que tant que
« dure la gestation, poiir l'esclave, elle ne saurait être considérée
» comme parfaitement saine. En effet, le germe qui se développe dans le
•» corps, s'empare de la partie la plus élaborée des alimens, et le moment
)> du terme, où l'enfant se trouve dans toute sa force, est aussi celui
)> où la mère éprouve le plus grand épuisement. Après l'enfantement,
» la substance qu'un nouvel être absorbait pour son accroissement est
' ïITRIVIUS, LIBER II, CAP. IX.
De materie cœdendd, et de arborum quarundam proprietatibus.
Materies caedenda est à primo autumno ad id tempus quod erit antequàm flare in-
cipiat favonius. Yere enim omnes arbores fiunt praegnantes, et omnes sua? proprietatis
virtutem efferunt in frondes, anniversariosqûe fructus. Cùm ergô inanes , et humidse
temporum necessitate fuerint^ vanae fiunt, et raritatibus hnbecillae. Uti etiam corpora mu-
liebria cùm conceperint, à fbetu ad partum non indicantur intégra, neque in venalibus
ea, cum sunt praegnantia, praestantur sana : ideô quod in corpore praeseminatio cres-
cens, ex omnibus cibi potestatibus detrahit alimentum in se, et quo firmior efficitur ad
maturitatem partus, eô minus patitur esse solidum idipsum ex quo procreatur. Itaque
TRAITÉ DE L'ART DE BATIR.
CHAPITRE CINQUIÈME.
DU BOIS.
article; premier.- instructions sur la formation, la nature
et l'exploitation des bois.
EXTRAIT DE VITRUVE, LIVRE II, CHAPITRE IX1.
Du temps oit il faut couper les bois, et des propriétés de certains arbres.
« Le commencement de l'automne, jusqu'au moment où le favonius
» (vent d'ouest) vient à souffler, est l'époque la plus favorable pour la
» coupe des bois. Pendant le printemps tous les arbres sont en travail;
» toute leur force végétative est employée à la formation des feuilles et
» des fruits annuels : d'ailleurs l'humidité de la dernière saison, dont ils
» sont encore pénétrés, les dilate et enlève à la fibre toute sa fermeté. Le
» corps de la femme qui a conçu présente une analogie frappante avec
» ce travail de la végétation, depuis le moment de la formation du
» fœtus jusqu'à celui de la délivrance. Aussi voyons-nous que tant que
« dure la gestation, poiir l'esclave, elle ne saurait être considérée
» comme parfaitement saine. En effet, le germe qui se développe dans le
•» corps, s'empare de la partie la plus élaborée des alimens, et le moment
)> du terme, où l'enfant se trouve dans toute sa force, est aussi celui
)> où la mère éprouve le plus grand épuisement. Après l'enfantement,
» la substance qu'un nouvel être absorbait pour son accroissement est
' ïITRIVIUS, LIBER II, CAP. IX.
De materie cœdendd, et de arborum quarundam proprietatibus.
Materies caedenda est à primo autumno ad id tempus quod erit antequàm flare in-
cipiat favonius. Yere enim omnes arbores fiunt praegnantes, et omnes sua? proprietatis
virtutem efferunt in frondes, anniversariosqûe fructus. Cùm ergô inanes , et humidse
temporum necessitate fuerint^ vanae fiunt, et raritatibus hnbecillae. Uti etiam corpora mu-
liebria cùm conceperint, à fbetu ad partum non indicantur intégra, neque in venalibus
ea, cum sunt praegnantia, praestantur sana : ideô quod in corpore praeseminatio cres-
cens, ex omnibus cibi potestatibus detrahit alimentum in se, et quo firmior efficitur ad
maturitatem partus, eô minus patitur esse solidum idipsum ex quo procreatur. Itaque