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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0004
R E F A C E
Il était toujours possible d'achever un ouvrage quand on se 1' est proposé, il
y aurait longtems que ce volume aurait vu lé jour. Mais comme, dans une entre-
prise telle que la mienne, il arrive so'uvent ce qu'on n'aurait pu prévoir, & que
d'ailleurs il-faut dépendre de h volonté &■ du travail â' autrui, j'ai dû me sou-
• mettre.au sort commun, & différer la publication de mon ouvrage . Quiconque a
imprimé les siens avec des planches, surtout si elles lont exactes, saic par ex-
périence combien d'obstacles & des difficultés l'on y trouve, ainsi je me ssatte
que ma justification sera facilement acceptée.
Le respecl que je dois au Public & à ceux dont les noms ont honnoré cette
souseription m'a obligé de publier les causes dé mon retardement. J'éspère que
les deux volumes qui manquent à l'accomplissement de T ouvrage paraîtront plus
promptement ; dumoin» n' «^aigusraî j« rlm pour éviter les obstacles qui pourraient
s' y opposer.
Si les bâtimens de Vicence , dont j'ai donné les desseins dans le premier voîu-
me, ont fait admirer à mes Lecteurs la fertilité du génie de Palladio, ce sentiment
"s'augmentera sans doute à la vue des maisons de campagne, qu'on trouvera en
partie dans celui-ci, & que j'ai tâché de faire connaître le plus exactement qu'il
m'a été possible.
On admirera furtout la vérité avec laquelle Palladio divisait les Plans, dans le
goût de son tems, & la noble & agréable simpîicité qui fait le principal mérite
de ses Façades. Il reduisait presque toujours les bâtimens à un seul étage noble,
placé sur un socle, dans la hauteur duquel il ménageait les lieux de service, re-
servant le troisième étage pour des cabinets ou des greniers. C est apparemment
dans la vue de rendre le maisons plus commodes, & pour qu'on ne fût pas obligé
de monter & deseendre par de longs éscaïiers, qu'il n'y faisait qu'un étage no-
ble , aussibien que pour les mettre à V abri de vents aux quels elles sont expo-
Jées, isolees corn'elles le sont & bâties dans des lieux ouverts.
Il faut aussi remarquer que notre Architecte donnait presque toujours-peu d'éten-
due à ses Façades, afin que leur longueur fût proportionné à la hauteur- II fit le
plus souvent, au milieu delà Façade, un Portique tantôt saiihnt,tantôt enfoncé»
avec des arcades, ou des colonnes isolés, divisant ainsi la Façade en trois parties»
dont chacune est harmonique en soi-même & proportionnée au relie * Pour augm:n»
" Aï
Il était toujours possible d'achever un ouvrage quand on se 1' est proposé, il
y aurait longtems que ce volume aurait vu lé jour. Mais comme, dans une entre-
prise telle que la mienne, il arrive so'uvent ce qu'on n'aurait pu prévoir, & que
d'ailleurs il-faut dépendre de h volonté &■ du travail â' autrui, j'ai dû me sou-
• mettre.au sort commun, & différer la publication de mon ouvrage . Quiconque a
imprimé les siens avec des planches, surtout si elles lont exactes, saic par ex-
périence combien d'obstacles & des difficultés l'on y trouve, ainsi je me ssatte
que ma justification sera facilement acceptée.
Le respecl que je dois au Public & à ceux dont les noms ont honnoré cette
souseription m'a obligé de publier les causes dé mon retardement. J'éspère que
les deux volumes qui manquent à l'accomplissement de T ouvrage paraîtront plus
promptement ; dumoin» n' «^aigusraî j« rlm pour éviter les obstacles qui pourraient
s' y opposer.
Si les bâtimens de Vicence , dont j'ai donné les desseins dans le premier voîu-
me, ont fait admirer à mes Lecteurs la fertilité du génie de Palladio, ce sentiment
"s'augmentera sans doute à la vue des maisons de campagne, qu'on trouvera en
partie dans celui-ci, & que j'ai tâché de faire connaître le plus exactement qu'il
m'a été possible.
On admirera furtout la vérité avec laquelle Palladio divisait les Plans, dans le
goût de son tems, & la noble & agréable simpîicité qui fait le principal mérite
de ses Façades. Il reduisait presque toujours les bâtimens à un seul étage noble,
placé sur un socle, dans la hauteur duquel il ménageait les lieux de service, re-
servant le troisième étage pour des cabinets ou des greniers. C est apparemment
dans la vue de rendre le maisons plus commodes, & pour qu'on ne fût pas obligé
de monter & deseendre par de longs éscaïiers, qu'il n'y faisait qu'un étage no-
ble , aussibien que pour les mettre à V abri de vents aux quels elles sont expo-
Jées, isolees corn'elles le sont & bâties dans des lieux ouverts.
Il faut aussi remarquer que notre Architecte donnait presque toujours-peu d'éten-
due à ses Façades, afin que leur longueur fût proportionné à la hauteur- II fit le
plus souvent, au milieu delà Façade, un Portique tantôt saiihnt,tantôt enfoncé»
avec des arcades, ou des colonnes isolés, divisant ainsi la Façade en trois parties»
dont chacune est harmonique en soi-même & proportionnée au relie * Pour augm:n»
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