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https://doi.org/10.11588/diglit.1680#0048
47
M A I SON
À MONTECCHIO PRECALZIN,
^PP^TEÎ^Î^rE Jl MAU. M. COMTESSE
TORNIERI SCHIO.
^N est assuré par une tradition suivie & par des monumens certains que Pal-
ladio fit, pour le Comte Bernard Schio, non seulement le deîTein de sa
maison de Pusterla, à Vicence, mais aussi deux autres desseins (.a), dont il est
vraisemblable que l'un a été exécuté à Montecchio Precalzin, terre qui apparte-
nait alors à ce Seigneur. Il efl: vrai que quoique Palladio ait été l'Architecte
de cette petite maison, qui est très-bien entendue, elle n'est pas entièrement de
son invention, car, dans la diftribution intérieure, il s'est assujetti à celle qui
existait, comme on le voit par quelques murs qui subsistent encore actuellement.
Je me ssatte que mes Lecteurs me sauront gré des détails que je vais leur don-
ner sur la manière dont cette maison était bâtie & les usages aux quels on l'avait
destinée. C était une maison rustique, qui servait de logement pour les fermiers »
& où il y avait des étables à boeufs, des fénils, & un Portique sur le devant,
_, , , qui en occupait toute la longueur. Les deux chambres marquées A &
la petite Salle B avaient sans doute la même forme qu' elles conser-
vsnt encore aujourd'hui, car dans 1rs murailles, qui n'ont jamais été enduites,
on voit des portes cintrées très-pesantes, qu'on a bouchées parcequ*elles étaient
inutiles, & des fenêtres dont la position & la figure sont une nouvelle preuve
que cette maison n'était destinée qu'aux usages les plus communs .
Le Comte Schio, charmé de la beauté de la situation, resoîut de s'en faire
une habitation pour lui même} mais obligé peut-être par des circonstances, ii
voulut en laisser subsister les murs. Pour une entreprise si facile tout autre que
lui s'en serait rapporté à un. maçon de village quelqu'il fût; mais le Comte
Schio, qui avait du bon sens & du goût, réssechissant qu'un Architecte intelligent
aurait donné à sa maison, quoique petite, plus de commodités & de beauté, il
choisit Palladioj & lui en ordonna le deîTein, à condition qu'il ne détruirait
pas les anciens murs. Notre Architecte aussi savant que docile, ne dédaigna pas
<<») Auprès des héritiers de Mr. !e Comte Bernard aj Février, Notaire Loitis dalle Ore. Undef-
Schio il y a un inventaire des meubles qu'il Jeia de Palladio de la maison de Pusterla .
a laiiTe's, dans le quel on parle de la manie- Item deux autres dejseint d'u» hÂP'mtnt de
re suivante de trois desseins, vinnû is«tf, Palladio.
M A I SON
À MONTECCHIO PRECALZIN,
^PP^TEÎ^Î^rE Jl MAU. M. COMTESSE
TORNIERI SCHIO.
^N est assuré par une tradition suivie & par des monumens certains que Pal-
ladio fit, pour le Comte Bernard Schio, non seulement le deîTein de sa
maison de Pusterla, à Vicence, mais aussi deux autres desseins (.a), dont il est
vraisemblable que l'un a été exécuté à Montecchio Precalzin, terre qui apparte-
nait alors à ce Seigneur. Il efl: vrai que quoique Palladio ait été l'Architecte
de cette petite maison, qui est très-bien entendue, elle n'est pas entièrement de
son invention, car, dans la diftribution intérieure, il s'est assujetti à celle qui
existait, comme on le voit par quelques murs qui subsistent encore actuellement.
Je me ssatte que mes Lecteurs me sauront gré des détails que je vais leur don-
ner sur la manière dont cette maison était bâtie & les usages aux quels on l'avait
destinée. C était une maison rustique, qui servait de logement pour les fermiers »
& où il y avait des étables à boeufs, des fénils, & un Portique sur le devant,
_, , , qui en occupait toute la longueur. Les deux chambres marquées A &
la petite Salle B avaient sans doute la même forme qu' elles conser-
vsnt encore aujourd'hui, car dans 1rs murailles, qui n'ont jamais été enduites,
on voit des portes cintrées très-pesantes, qu'on a bouchées parcequ*elles étaient
inutiles, & des fenêtres dont la position & la figure sont une nouvelle preuve
que cette maison n'était destinée qu'aux usages les plus communs .
Le Comte Schio, charmé de la beauté de la situation, resoîut de s'en faire
une habitation pour lui même} mais obligé peut-être par des circonstances, ii
voulut en laisser subsister les murs. Pour une entreprise si facile tout autre que
lui s'en serait rapporté à un. maçon de village quelqu'il fût; mais le Comte
Schio, qui avait du bon sens & du goût, réssechissant qu'un Architecte intelligent
aurait donné à sa maison, quoique petite, plus de commodités & de beauté, il
choisit Palladioj & lui en ordonna le deîTein, à condition qu'il ne détruirait
pas les anciens murs. Notre Architecte aussi savant que docile, ne dédaigna pas
<<») Auprès des héritiers de Mr. !e Comte Bernard aj Février, Notaire Loitis dalle Ore. Undef-
Schio il y a un inventaire des meubles qu'il Jeia de Palladio de la maison de Pusterla .
a laiiTe's, dans le quel on parle de la manie- Item deux autres dejseint d'u» hÂP'mtnt de
re suivante de trois desseins, vinnû is«tf, Palladio.