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https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0095
N° 51.
L'EXPOSITION DE PARIS.
81
LA RUE DES NATIONS AU QUAI D'ORSAY
Le Pavillon royal britannique -
Nous reproduisons aujourd'hui la façade du
Pavillon royal britannique qui se dressera en
bordure de la Seine, dans la rue des Nations,
sur le quai d'Orsay.
Le système qui a été adopté pour l'Exposition
de 1900, d'opérer la classification dos produits
gouvernement anglais à cette partie de sa repré-
sentation à Paris en 1900. Le Comité s'est arrêté
à l'idée de reconstituer un vieux manoir anglais,'
muni de tout le confort que l'on peut trouver
dans une habitation de plaisance moderne.
Le côté nord du pavillon, la façade que nous
reproduisons, est adapté de Kingston House,
un château de Bradford-sur-Avon, situé à
environ 6 lieues de Bath. Go chàtelet a
été construit à l'époque de James I et est un des
types les plus caractéristiques de cette période.
Le roi James I"r est plus connu en France
Le pavillon sera construit sur Jes plans de
sir Benjamin Baker, au moyen d'une ossature en
fer qu'on recouvrira de ciment. Un escalier mo-
numental mènera à l'étage supérieur. Le public
sera admis à visiter le Pavillon royal; mais, en
principe, celui-ci servira aux réceptions officielles
à Paris du prince de Galles, pendant l'Exposi-
tion.
Les plus grandes maisons anglaises ont de-
mandé à coopérer à l'ameublement et à l'agence-
ment de ce Pavillon royal. La ville de Bath s'est
môme chargée de la décoration entière d'une des
Le Pavillon royal britannique. — Façade sur la Seine.
par groupes et non par nationalités, n'étant pas
favorable à des manifestations nationales isolées,
la Commission anglaise de l'Exposition a décidé
d'apporter une attention particulière dans la con-
struction et dans l'aménagement du Pavillon royal.
Un Comité spécial a été composé dans ce but,
formé du major général sir Arthur Ellis (prési-
dent), de sir William Agnew, sir John Murray"
Scott-Bart; du président de l'Institut royal des
architectes anglais, le professeur Aitchison, du
directeur du Musée de South Kensington,
M. Purdon Glarke, de sir Charles Termant,
de M. Montagne G-uest et du colonel Herbert
Gekyll, commissaire général de la section bri-
tannique à l'Exposition de 1900.
Ces noms disent la compétence toute spéciale
des organisateurs et l'importance qu'attache le
Exp. U.
sous le nom de Jacques Ier. Il était fils de Henri
Darnley et de Marie Stuart, et vécut de 1566 à
1625. D'abord roi d'Ecosse, il hérita de la cou-
ronne d'Angleterre en 1603, après la mort
d'Elisabeth. On voit à quelle période de notre
histoire artistique correspond l'époque de Jac-
ques Ior. Elle continue, en Angleterre, une école
spéciale d'art, dont nos voisins sont très fiers, et
qu'ils nomment Elisabethan style. Encore, du
temps de la reine Elisabeth, cette école était
exclusivement représentée par des artistes étran-
gers, qui conformaient leurs inspirations au
goût anglais ; ce fut sous Jacques 1er, que l'élé-
ment national commença à exercer par lui-
même. Le style d'Elisabeth est toujours en
grande faveur, surtout pour les constructions de
plaisance, en dehors des villes.
principales pièces. Nous aurons donc là une ma-
nifestation des plus curieuses du goût anglais,
non seulement au point de vue artistique, mais
également au point de vue usuel.
La Commission britannique entend donner
aux visiteurs une haute idée du confort et du
style de l'industrie anglaise au point de vue de
l'ameublement dans toutes ses branches, depuis
le meuble proprement dit jusqu'aux verrières,
aux vitraux en couleurs, aux tapis, aux tentures
et panneaux de tapisseries, etc. Nous reviendrons
d'ailleurs sur l'aménagement de ce pavillon,
dont les divers salons et le grand hall, auquel on
accédera par un des escaliers du côté sud, se
prêtent à une très belle décoration.
Jules Ally.
oOO§§OO0
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L'EXPOSITION DE PARIS.
81
LA RUE DES NATIONS AU QUAI D'ORSAY
Le Pavillon royal britannique -
Nous reproduisons aujourd'hui la façade du
Pavillon royal britannique qui se dressera en
bordure de la Seine, dans la rue des Nations,
sur le quai d'Orsay.
Le système qui a été adopté pour l'Exposition
de 1900, d'opérer la classification dos produits
gouvernement anglais à cette partie de sa repré-
sentation à Paris en 1900. Le Comité s'est arrêté
à l'idée de reconstituer un vieux manoir anglais,'
muni de tout le confort que l'on peut trouver
dans une habitation de plaisance moderne.
Le côté nord du pavillon, la façade que nous
reproduisons, est adapté de Kingston House,
un château de Bradford-sur-Avon, situé à
environ 6 lieues de Bath. Go chàtelet a
été construit à l'époque de James I et est un des
types les plus caractéristiques de cette période.
Le roi James I"r est plus connu en France
Le pavillon sera construit sur Jes plans de
sir Benjamin Baker, au moyen d'une ossature en
fer qu'on recouvrira de ciment. Un escalier mo-
numental mènera à l'étage supérieur. Le public
sera admis à visiter le Pavillon royal; mais, en
principe, celui-ci servira aux réceptions officielles
à Paris du prince de Galles, pendant l'Exposi-
tion.
Les plus grandes maisons anglaises ont de-
mandé à coopérer à l'ameublement et à l'agence-
ment de ce Pavillon royal. La ville de Bath s'est
môme chargée de la décoration entière d'une des
Le Pavillon royal britannique. — Façade sur la Seine.
par groupes et non par nationalités, n'étant pas
favorable à des manifestations nationales isolées,
la Commission anglaise de l'Exposition a décidé
d'apporter une attention particulière dans la con-
struction et dans l'aménagement du Pavillon royal.
Un Comité spécial a été composé dans ce but,
formé du major général sir Arthur Ellis (prési-
dent), de sir William Agnew, sir John Murray"
Scott-Bart; du président de l'Institut royal des
architectes anglais, le professeur Aitchison, du
directeur du Musée de South Kensington,
M. Purdon Glarke, de sir Charles Termant,
de M. Montagne G-uest et du colonel Herbert
Gekyll, commissaire général de la section bri-
tannique à l'Exposition de 1900.
Ces noms disent la compétence toute spéciale
des organisateurs et l'importance qu'attache le
Exp. U.
sous le nom de Jacques Ier. Il était fils de Henri
Darnley et de Marie Stuart, et vécut de 1566 à
1625. D'abord roi d'Ecosse, il hérita de la cou-
ronne d'Angleterre en 1603, après la mort
d'Elisabeth. On voit à quelle période de notre
histoire artistique correspond l'époque de Jac-
ques Ior. Elle continue, en Angleterre, une école
spéciale d'art, dont nos voisins sont très fiers, et
qu'ils nomment Elisabethan style. Encore, du
temps de la reine Elisabeth, cette école était
exclusivement représentée par des artistes étran-
gers, qui conformaient leurs inspirations au
goût anglais ; ce fut sous Jacques 1er, que l'élé-
ment national commença à exercer par lui-
même. Le style d'Elisabeth est toujours en
grande faveur, surtout pour les constructions de
plaisance, en dehors des villes.
principales pièces. Nous aurons donc là une ma-
nifestation des plus curieuses du goût anglais,
non seulement au point de vue artistique, mais
également au point de vue usuel.
La Commission britannique entend donner
aux visiteurs une haute idée du confort et du
style de l'industrie anglaise au point de vue de
l'ameublement dans toutes ses branches, depuis
le meuble proprement dit jusqu'aux verrières,
aux vitraux en couleurs, aux tapis, aux tentures
et panneaux de tapisseries, etc. Nous reviendrons
d'ailleurs sur l'aménagement de ce pavillon,
dont les divers salons et le grand hall, auquel on
accédera par un des escaliers du côté sud, se
prêtent à une très belle décoration.
Jules Ally.
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