DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0270
N° 71
L'EXPOSITION DK IWIUS
241
LES PARTICIPATIONS ÉTRANGÈRES
Le Pavillon de la Norvège
La Suède et la Norvège sont unies par un
pacte fédératif qui date de 1814, et dont les
tenants et les aboutissants exigeraient de longs
détails, hors de propos en cette publication. Ce
fut un mariage de convenance et non d'inclina-
tion, aussi la bonne harmonie ne fut-elle jamais
sérieusement établie La Norvège, non contente
de la séparation de corps et de biens qu'elle a
qu'élève la Suède par les Pavillons de l'Allema-
gne, de l'Espagne et de la principauté de Monaco ;
il est construit par la maison Thams et Cie de
France, à Trondhjem, dirige les travaux de l'ex-
position norvégienne, au quai d'Orsay et dans
les différentes classes. M. Ch. Thams, qui fut
architecte de la participation norvégienne eu
1889, fait actuellement partie du comité d'orga-
nisation, composé de 12 membres et nommé par
décret royal, sur la proposition du gouvernement
Le commissaire général est M. Cristophersen.
Le Pavillon est entièrement en bois,
sur un soubassement en moellons irrégu-
iers. Il rappelle, dans ses lignes gêné-
raies, les constructions rurales de la
Norvège, avec une richesse d'ornemen-
obtenue, à peu de chose près ,irut volon-
tiers jusqu'au divorce. On ne doit donc
pas s'étonner si cet État s'est arrangé pour
posséder son exposition personnelle en
1900. Cette rivalité nous vaut un charmant
pavillon de plus, dans la désormais célè-
bre rue des Nations. La Suède élève une
construction d'une originalité de haut '
goût, que nous avons décrite précédem-
ment1. La Norvège ne demeure pas en reste, et
son pavillon luttera à armes égales avec celui
de la nation conjointe. Il serait difficile de dé-
terminer à qui décerner la palme.
Le Pavillon de la Norvège est à côté de celui
de la Belgique; il est séparé de la construction
1. Voir page 153.
Exp. II.
Trondhjem, et figure au catalogue comme con-
struction exposée. La maison Thams et Cie avait
déjà élevé le Pavillon officiel de la Norvège, en
1889, qui lui valut 2 médailles d'or (bois,
matière première et architecture en bois).
L'architecte actuel est M. Sinding-Larsen, de
Christiania. M. Ch. Thams, agent consulaire de
Le Pavillon de la Norvège.
Façade principale sur la Seiîie.
tation plus développée certainement que dans
les habitations ordinaires. Les toitures seront en
bardeaux, c'est-à-dire en bois de sapin éclaté
et taillé, mode de couverture que nous retrou-
vons dans les Pavillons de la Suède et de la
Finlande, et qui est commun à tous les pays
où le bois de sapin est abondant. En Norvège,
la construction en bois s'est à peu près localisée
dans les campagnes; les maisons urbaines sont
faites en pierre et couvertes en ardoises.
Pour plus de vérité locale, l'architecte avait
songé à recouvrir ses toitures de plaques gazon-
71
L'EXPOSITION DK IWIUS
241
LES PARTICIPATIONS ÉTRANGÈRES
Le Pavillon de la Norvège
La Suède et la Norvège sont unies par un
pacte fédératif qui date de 1814, et dont les
tenants et les aboutissants exigeraient de longs
détails, hors de propos en cette publication. Ce
fut un mariage de convenance et non d'inclina-
tion, aussi la bonne harmonie ne fut-elle jamais
sérieusement établie La Norvège, non contente
de la séparation de corps et de biens qu'elle a
qu'élève la Suède par les Pavillons de l'Allema-
gne, de l'Espagne et de la principauté de Monaco ;
il est construit par la maison Thams et Cie de
France, à Trondhjem, dirige les travaux de l'ex-
position norvégienne, au quai d'Orsay et dans
les différentes classes. M. Ch. Thams, qui fut
architecte de la participation norvégienne eu
1889, fait actuellement partie du comité d'orga-
nisation, composé de 12 membres et nommé par
décret royal, sur la proposition du gouvernement
Le commissaire général est M. Cristophersen.
Le Pavillon est entièrement en bois,
sur un soubassement en moellons irrégu-
iers. Il rappelle, dans ses lignes gêné-
raies, les constructions rurales de la
Norvège, avec une richesse d'ornemen-
obtenue, à peu de chose près ,irut volon-
tiers jusqu'au divorce. On ne doit donc
pas s'étonner si cet État s'est arrangé pour
posséder son exposition personnelle en
1900. Cette rivalité nous vaut un charmant
pavillon de plus, dans la désormais célè-
bre rue des Nations. La Suède élève une
construction d'une originalité de haut '
goût, que nous avons décrite précédem-
ment1. La Norvège ne demeure pas en reste, et
son pavillon luttera à armes égales avec celui
de la nation conjointe. Il serait difficile de dé-
terminer à qui décerner la palme.
Le Pavillon de la Norvège est à côté de celui
de la Belgique; il est séparé de la construction
1. Voir page 153.
Exp. II.
Trondhjem, et figure au catalogue comme con-
struction exposée. La maison Thams et Cie avait
déjà élevé le Pavillon officiel de la Norvège, en
1889, qui lui valut 2 médailles d'or (bois,
matière première et architecture en bois).
L'architecte actuel est M. Sinding-Larsen, de
Christiania. M. Ch. Thams, agent consulaire de
Le Pavillon de la Norvège.
Façade principale sur la Seiîie.
tation plus développée certainement que dans
les habitations ordinaires. Les toitures seront en
bardeaux, c'est-à-dire en bois de sapin éclaté
et taillé, mode de couverture que nous retrou-
vons dans les Pavillons de la Suède et de la
Finlande, et qui est commun à tous les pays
où le bois de sapin est abondant. En Norvège,
la construction en bois s'est à peu près localisée
dans les campagnes; les maisons urbaines sont
faites en pierre et couvertes en ardoises.
Pour plus de vérité locale, l'architecte avait
songé à recouvrir ses toitures de plaques gazon-
71