Archives alsaciennes d'histoire de l'art (2.1923)

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Les paysages et scènes d’intérieur sont traités dans le style en honneur
dans la première moitié du xixe siècle : facture assez fine, recherche des dé-
tails, coloris souvent un


peu ternes.
Jean Mieg a laissé un
certain nombre d’albums
embrassant toute sa vie, et
renfermant des aquarelles,
des dessins à la mine de
plomb et à la plume, sou-
vent rehaussés de sépia, ce
qui leur donne un très joli
relief. Les plus intéressants
semblent être ceux qu’il
a rapportés d’Italie en
1817-1818, et qui contien-
nent entre autres une série
de personnages en costumes
italiens, coloriés à l’aqua-
relle, et tout à fait pit-
toresques. La série des
Manufactures du Haut -
Rhin, exécutées à la mine
de plomb et reproduites
en lithographie, montre un
très joli coup de crayon du
dessinateur, et donne une
idée très exacte de l’impor-

71. Le peintre Jean Mieg. D’après une photographie
des dernières années de sa vie.

tance que l’industriel avait
déjà atteinte dans notre dé-
partement il y a un siècle.

En résumé, l’œuvre de Jean Mieg est celle d’un peintre doué d’heureuses
dispositions naturelles, mais qui n’eut peut-être pas l’occasion de les faire
valoir suffisamment ; ce fut un artiste sans grandes envolées de génie, mais
consciencieux, modeste et sincère, qui chercha toujours à reproduire le plus
fidèlement possible ce qu’il avait sous les yeux.