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Coignet, Jules [Hrsg.]; Achard, Amédée [Hrsg.]
Bade et ses environs — Paris, 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.11216#0047
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A

BADE

ET SES ENVIRONS.

LA

TOUR D'YBTJRG.

'est l'une des promenades les plus pittoresques tles environs de Bade.

La route qui s'embranche sur l'allée de Lichtenthal, auprès de Allec-IIause, s'enfonce
dans la profondeur épaisse des forets. On n'a pas marché depuis un quart d'heure, que
des sapins gigantesques vous pressent de toutes parts. Ils sont devant, derrière, à coté, par-
tout. Leurs hautes colonnades grimpent le long des collines et plongent dans le ravin. Le
^ feuillage luisant du houx rampe à terre et mêle ses tons métalliques au velours vert des
mousses; quelques grands chênes étendent leurs rameaux sous la voûte sonore des vieilles
forêts. Les montagnes succèdent aux montagnes ; leurs croupes dentelées s'étagent au-dessus de Bade,
qui disparait dans un pli de terrain.

Bientôt on n'entend plus d'autre bruit que celui du bûcheron, dont la cognée invisible frappe les
arbres. Chaque coup retentit dans la forêt, qui semble gémir. Une solitude profonde vous entoure.
Quelquefois on rencontre des chariots dont les essieux crient sous le poids des sapins que la hache
vient d'abattre; de longues et fortes chaines retiennent leurs troncs polis dont la pointe égratigne
parfois le sol. Des bœufs noués au timon font sonner leurs pieds ferrés sur le chemin, tandis que le
bouvier presse leur marche paresseuse.

La forêt ne cesse plus, mais les aspects en varient à chaque pas. Ici un ravin s'ouvre brusquement
et l'œil se perd dans un flot de verdure; là se dressent les escarpements d'un coteau qui brusquement
coupe l'horizon. Quelquefois de vertes échancrures apparaissent an plus épais du bois : c'est une prairie
ménagée entre deux pans de sapins, paisibles clairières aimées des chevreuils.

De l'un des bords de la route le regard surpris découvre, sur le flanc d'une montagne, au delà du
vallon, une villa qui tourne sa façade vers la plaine. Elle est seule et commeperduedans la foret.
 
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