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Coignet, Jules [Hrsg.]; Achard, Amédée [Hrsg.]
Bade et ses environs — Paris, 1858

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https://doi.org/10.11588/diglit.11216#0088
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BADE

ET SES ENVIRONS

ALLERHEILIGEN.

llez, cherchez, courez. Prenez le chemin de fer, montez en bateau à vapeur, fran-
chissez les lacs et les montagnes; demandez aux Pyrénées et à l'Ecosse, à la Suisse et
aux Apennins, leurs paysages les plus superbes, leurs forêts les plus sauvages, leurs
^ cascades les plus pittoresques, leurs ruines les plus charmantes, et vous ne trouverez rien
qui surpasse Allerheiligen !

Ce nom, difficile et rude pour des bouches françaises, signifie tous les saints. Allerheiligen
.^st tout à la fois un monastère et une réunion de cascades superposées. Le monastère, aban-
donné et frappé par la foudre, est à lias, l'eau des cascades tombe toujours.

Cette fois, si vous voulez visiter Allerheiligen, ce n'est pas quelques heures qu'il faudra, c'est tout
un jour. S'il en fallait trois, qui les regretterait !

Le chemin de fer vous conduira jusqu'à la station d'Achern, où la poste badoise vous fournira des
voitures, des chevaux et ces postillons jaunes qu'on dirait échappés, avec leurs cors de chasse et leurs
pompons, des coulisses de l'Opéra-Comique, et qui vous conduiront tout droit à l'hôtel de la Couronne
ou à l'hôtel de 1'Aigle : Gasthaus zum Krone, Gasthaus zum Adler, qui tiennent le premier rang
parmi les établissements culinaires du pays.

Achern est une petite ville de deux mille habitants à peu près, qui naissent, vivent, se marient et
meurent dans de jolies petites maisonnettes groupées dans les champs, au bord de l'Acher. Dans ce
pays voisin des montagnes il y a plus de ruisseaux que de sentiers. Ceux qui arrosent les rues d'Achern
circulent sous des dalles plates posées sur champ. Quand, par hasard, on soulève une de ces pierres
assises proprement sur des rainures, l'eau qui fuit sous les pieds a la fraîcheur et la limpidité du
cristal.
 
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