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Adresses Aux François — [S.l.], 1795 [VD18 12022373]

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https://doi.org/10.11588/diglit.27752#0109
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( 99 )
triompheront & des erreurs , 8c dé la mau«
Vaise foi de nos modernes politiques.
(
Dans l’état de nature , les hommes ne
connoisloient ni l’empire de la souveraineté ,
ni les degrés de la subordination , ni la sane*
tion des loix positives. Ils jouissoient d’une
entière indépendance, ou ne dépendaient
du moins que] de la loi naturelle, dont la
Voix étoit étouffée parla cupidité ; ils étoient
égaux, ou du moins nulle autre différence
n’existoit entr’eux que celle des qualités phy-
Tiques & morales , qui produisoit chaque jour
de grandes inégalités. Les mots de rois & de
sujets, de supérieurs & d’inférieurs , dé jugés
& de justiciables , éioient inconnus. On ré<
gloit les différents par la force , on se faisoit
justice parla force, on repoussoit l’injure par
la force : la force étoit la loi suprême , & la
guerre de tous contre tous, formoit Pétât
habituel du genre-humain.
Pour remédiera ces désordres, qui seus-
sent bientôt fait rentrer dans le néant, les
hommes se réunirent en société, & compo-
sèrent des peuples. Mais ils n’auroient trouvé
dans ce nouvel état qu’une nouvelle sourcc
de di(Tentions & de troubles, s’ils euITeul
Sj
 
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