PREMIÈRE PARTIE 61
consonnes ne sont jamais doublées. Aussi quand un individu de la
race est en présence d'une inscription, lui faut-il épeler lettre
par lettre chaque mot avant de le reconnaître. S'agit-il du mot
« tâchchelt», céraste, qu'il trouverait écrit il lira ainsi :
iet, iech, ici, ici : « cela fait t, cela fait ch, cela fait cela fait t »;
il épellera à nouveau et finira par découvrir, en doublant, le ch, le
substantif en question.
Sur le monument romain à Garama, non loin du village moderne
de Djerma, dans l'Ouàdi El-Gharbî (Fezzân), j'ai copié l'inscrip-
tion suivante, qui, gravée en tout cas depuis le i" siècle de notre
ère, présente un caractère archaïque.
On doit la lire de gauche à droite :
lik gh gh ohn lil y h A' n
11 en est de même pour l'inscription copiée par Henri Barth, à
Aïsala, ou mieux Isalàn, à la limite sud du pays des Azdjer,
dont les caractères ont les valeurs suivantes :
nmlmdgna
ou
Imlmdgna
Par contre, voici une vieille inscription, en tefinagh, relevée par
M. le capitaine Boucher, dans les gorges de Tachtoùfet, entre
'Ain Çeflçîfa et Figulg, par conséquent presque à la frontière
saharienne qui sépare notre province d'Oran du Maroc, et dans
une région où jamais, depuis de longs siècles, ne pénètrent plus
les Imôhagh ou Touareg. Celle-ci est écrite de droite à gauche :
-r -05+H" Oi
Bien que le signe -H- laisse place au doute, nous transcririons
ainsi cet épigraphe :
ghrlnttmrnnt
Pour terminer, nous choisissons, comme exemple de traduction,
dans notre petite collection d'inscriptions tefinagh, celle dont le
sens est parfaitement sûr :
3IIOKI* oi!(i)-n(e)ft (â)n(i)s/(i)m, qui dans le langage actuel, se
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consonnes ne sont jamais doublées. Aussi quand un individu de la
race est en présence d'une inscription, lui faut-il épeler lettre
par lettre chaque mot avant de le reconnaître. S'agit-il du mot
« tâchchelt», céraste, qu'il trouverait écrit il lira ainsi :
iet, iech, ici, ici : « cela fait t, cela fait ch, cela fait cela fait t »;
il épellera à nouveau et finira par découvrir, en doublant, le ch, le
substantif en question.
Sur le monument romain à Garama, non loin du village moderne
de Djerma, dans l'Ouàdi El-Gharbî (Fezzân), j'ai copié l'inscrip-
tion suivante, qui, gravée en tout cas depuis le i" siècle de notre
ère, présente un caractère archaïque.
On doit la lire de gauche à droite :
lik gh gh ohn lil y h A' n
11 en est de même pour l'inscription copiée par Henri Barth, à
Aïsala, ou mieux Isalàn, à la limite sud du pays des Azdjer,
dont les caractères ont les valeurs suivantes :
nmlmdgna
ou
Imlmdgna
Par contre, voici une vieille inscription, en tefinagh, relevée par
M. le capitaine Boucher, dans les gorges de Tachtoùfet, entre
'Ain Çeflçîfa et Figulg, par conséquent presque à la frontière
saharienne qui sépare notre province d'Oran du Maroc, et dans
une région où jamais, depuis de longs siècles, ne pénètrent plus
les Imôhagh ou Touareg. Celle-ci est écrite de droite à gauche :
-r -05+H" Oi
Bien que le signe -H- laisse place au doute, nous transcririons
ainsi cet épigraphe :
ghrlnttmrnnt
Pour terminer, nous choisissons, comme exemple de traduction,
dans notre petite collection d'inscriptions tefinagh, celle dont le
sens est parfaitement sûr :
3IIOKI* oi!(i)-n(e)ft (â)n(i)s/(i)m, qui dans le langage actuel, se
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