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ROMAIN ET BYZANTIN
b) Édifices militaires.
Ces édifices se divisent eu quatre, catégories :
Fortifications des villes;
Camps retranchés;
Châteaux forts;
Fortins isolés.
Les fortifications des villes consistent en murailles, en tours
rondes, carrées ou polygonales, et en portes fortifiées. Quel-
quefois il y avait des fossés devant les murs.
Les mômes éléments se retrouvent dans les trois premiers genres
d'ouvrages.
On doit étudier, dans ces éléments, l'appareil, la disposition des
baies, meurtrières et portes, et enfin le couronnement des murs
s'il existe encore, c'est-à-dire les nierions et les créneaux. Il est très
intéressant de noter les différents appareils employés et par là les
remaniements successifs des ouvrages. Ainsi, dans l'acropole de
Dougga, on pourra reconnaître les parties puniques et les parties
byzantines. On s'appliquera autant que possible à faire cette dis-
tinction à l'aide de monuments datés de la même région.
Les villes ont été démantelées presque complètement par les
Vandales, et par conséquent les traces d'enceintes de villes forti-
fiées d'époques punique et romaine sont relativement rares. La
même observation ne saurait être faite à propos des camps retran-
chés, pas plus qu'à propos des casïella et des fortins, dont un
grand nombre situés en dehors de l'occupation vandale ont échappé
à cette destruction systématique. On en trouvera de nombreux
spécimens en Tunisie et en Algérie.
Les fortifications des villes, les camps retranchés, les castclla ou
les fortins, dont les ouvrages avaient été ruinés par les barbares,
ou avaient souffert des injures du temps, furent restaurés avec la
plus grande hâte par les Byzantins, qui employèrent dans ces tra-
vaux des matériaux empruntés aux édifices démolis par les Van-
dales ou qu'ils démolirent eux-mêmes (à Aïn-Toungapar exemple),
afin d'isoler leurs ouvrages militaires. L'examen de ces fragments
doit être fait avec le plus grand soin, afin de retrouver, ce qui
arrive souvent, sous ces constructions tardives des fragments d'édi-.
fices ruinés dont on peut encore restituer le plan.
Les camps retranchés, comme celui de Lambôse, possèdent des
séries d'édifices intéressants : prétoire, portiques, thermes, monu-
ROMAIN ET BYZANTIN
b) Édifices militaires.
Ces édifices se divisent eu quatre, catégories :
Fortifications des villes;
Camps retranchés;
Châteaux forts;
Fortins isolés.
Les fortifications des villes consistent en murailles, en tours
rondes, carrées ou polygonales, et en portes fortifiées. Quel-
quefois il y avait des fossés devant les murs.
Les mômes éléments se retrouvent dans les trois premiers genres
d'ouvrages.
On doit étudier, dans ces éléments, l'appareil, la disposition des
baies, meurtrières et portes, et enfin le couronnement des murs
s'il existe encore, c'est-à-dire les nierions et les créneaux. Il est très
intéressant de noter les différents appareils employés et par là les
remaniements successifs des ouvrages. Ainsi, dans l'acropole de
Dougga, on pourra reconnaître les parties puniques et les parties
byzantines. On s'appliquera autant que possible à faire cette dis-
tinction à l'aide de monuments datés de la même région.
Les villes ont été démantelées presque complètement par les
Vandales, et par conséquent les traces d'enceintes de villes forti-
fiées d'époques punique et romaine sont relativement rares. La
même observation ne saurait être faite à propos des camps retran-
chés, pas plus qu'à propos des casïella et des fortins, dont un
grand nombre situés en dehors de l'occupation vandale ont échappé
à cette destruction systématique. On en trouvera de nombreux
spécimens en Tunisie et en Algérie.
Les fortifications des villes, les camps retranchés, les castclla ou
les fortins, dont les ouvrages avaient été ruinés par les barbares,
ou avaient souffert des injures du temps, furent restaurés avec la
plus grande hâte par les Byzantins, qui employèrent dans ces tra-
vaux des matériaux empruntés aux édifices démolis par les Van-
dales ou qu'ils démolirent eux-mêmes (à Aïn-Toungapar exemple),
afin d'isoler leurs ouvrages militaires. L'examen de ces fragments
doit être fait avec le plus grand soin, afin de retrouver, ce qui
arrive souvent, sous ces constructions tardives des fragments d'édi-.
fices ruinés dont on peut encore restituer le plan.
Les camps retranchés, comme celui de Lambôse, possèdent des
séries d'édifices intéressants : prétoire, portiques, thermes, monu-