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plomb argentifère et de cuivre. Et enfin les forêts africaines four-
nissent à Rome du bois de construction, et aussi du bois de chauf-
fage pour les thermes, qui en consommaient sans doute une quan-
tité difficile à imaginer.

Ces dernières données, bien entendu, n'enlèvent pas à l'Afrique
son caractère fondamental de pays agricole. C'est à développer la
richesse agricole de l'Afrique, beaucoup plus qu'à en explorer le
sous-sol ou à y créer des manufactures, que les Romains ont employé
leurs efforts. Ainsi, les industries textiles restent insignifiantes :
l'alfa est à peine mentionné, parce que les Romains n'ont pas suffi-
samment pénétré sur les plateaux du Sud Algérois et du Sud Oranais ;
la laine n'est utilisée que pour les usages locaux.

Les efforts les plus persévérants et les plus efficaces ont porté
sur l'utilisation de l'eau. Il n'est pas vraisemblable que ie climat de
l'Afrique du Nord ait changé sensiblement depuis l'antiquité his-
torique ; il n'était pas plus humide que de nos jours. Si, malgré cela,
des régions étaient peuplées qui sont aujourd'hui presque déserti-
ques, si des culture arbustives étaient possibles là où il n'y a plus
aujourd'hui que de la steppe, cela tient d'abord à ce que, depuis
l'antiquité, il y a eu déboisement de certaines pentes, d'où les
conséquences inévitables du déboisement, ruissellements torrentiels
et disparition de la terre arable ; ensuite et surtout à ce que, à
l'époque romaine, des travaux hydrauliques, qui n'ont pas été entre-
tenus à l'époque musulmane, et qui pour la plupart n'ont pas encore
été refaits à l'époque française, assuraient l'utilisation maxima des
eaux pluviales et des sources. Bien que quelques travaux de ce
genre aient déjà été exécutés, certainement, à l'époque carthagi-
noise, il n'est pas douteux que ce sont surtout des ingénieurs italiens
qui ont dirigé la plupart des travaux dont on retrouve les traces,
en Tunisie et en Algérie, sur beaucoup de points. Des barrages, dis-
posés dans les ravins, retenaient les eaux ; des digues les condui-
saient vers la plaine, où des systèmes d'épis, de rigoles et de vannes
les répartissaient à travers les champs. Un peu partout on rencontre
des citernes et des puits, qui alimentaient les fermes, les habita-
tions isolées ; les villes avaient des aqueducs. Une inscription nous
a conservé le souvenir d'un ingénieur, spécialisé dans le forage des
canaux souterrains, qu-i appartenait à la légion et que le comman-
dant de la légion mettait, le cas échéant, à la disposition des auto-
rités municipales pour diriger les travaux d'adduction d'eau : il fut
 
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