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Albertini, Eugène
L ' Afrique romaine — Algier, 1937

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https://doi.org/10.11588/diglit.19140#0097
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— 67 —

La condamnation définitive du donatisme, en 411, à la suite
d'une conférence contradictoire tenue à Carthage entre évêques,
sous la présidence d'un représentant de l'empereur, ne suffit pas
à rétablir la paix. Dès ce moment, les Barbares ont largement pé-
nétré dans l'Empire, en Gaule, en Bretagne, en Espagne : il est
inévitable qu'ils parviennent jusqu'à l'Afrique. Des intrigues de
cour les y aident : le commandant des troupes de l'Afrique procon-
sulaire, le comte Boniface, menacé dans sa vie par une dénon-
ciation accueillie contre lui à la cour impériale, appelle à son secours
les Vandales, installés en Espagne ; une fois introduits en Afrique,
et conduits par un grand chef, Censéric, ils ne laissent ni Boniface
ni les empereurs limiter leur part de souveraineté : en deux années,
429 et 430, ils conquièrent l'Afrique, du détroit jusqu'au delà de
Bône ; en 439, ils prennent Carthage. Genséric consent bien à
rendre momentanément à l'empereur les Maurétanies, mais c'est
pour les reprendre en 455, et l'autorité des rois vandales est, à
partir de ce moment, la seule qui existe en Afrique.

Cette autorité est renversée au VIe siècle par l'Empire byzan-
tin : en 534, une armée envoyée par Justinien bat le dernier roi
vandale, et, en deux ans, l'Afrique est remise dans la dépendance
de l'empereur d'Orient. Les généraux byzantins repoussent ensuite,
au cours du VIe siècle, des attaques de princes indigènes contre
leurs possessions.

Mais ce qu'il faut noter, pour les Vandales comme pour les
Byzantins, c'est qu'ils ne tiennent le pays que de façon très incom-
plète. Les Vandales ont chassé d'Afrique la puissance romaine :
seulement ils n'ont pas pu y substituer la leur. Peu nombreux, vite
amollis par le climat africain et la vie qu'ils menaient dans les
belles villas des environs de Carthage, ils ont laissé, en fait, les
Berbères recouvrer leur indépendance dans une bonne partie des
provinces ; c'est ce qui explique la rapidité de leur chute : leur
royaume n'était qu'une façade. A leur tour les Byzantins ont dû
se contenter d'assez peu de chose : beaucoup de régions de l'in-
térieur et de l'Ouest leur sont restées fermées : à l'Ouest de Sétif,
ils n'occupaient que quelques points sur la côte ; là où ils étaient,
ils se sentaient peu en sûreté, et c'est ce que prouvent les énormes
forteresses bâties à la hâte qu'ils ont laissées un peu partout en
souvenir de leur passage. Aussi n'ont-ils pas pu, eux non plus,
résister longuement à un agresseur ; et la conquête musulmane,
 
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