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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 3.1859

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No 5 (Septembre-Octobre 1859)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26969#0030
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ALBUM DE L’ART INDUSTRIEL. — 3- ANNEE. — SEPTEMBRE-OCTOBRE 1859.

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soit inférieure à 15 mètres (1). Ces deux conduites principales se sup-
pléent par les nombreux branchements qui les font communiquer entre
elles en alimentant les routes et par deux conduites de compensa-
tion.

Détails relatifs au réseau de l'Ourcq. — L’eau de l’Ourcq étant à un
niveau trop peu élevé pour fournir de l’eau au petit lac, et 4 plus forte
raison à la majeure partie du bois, n’a pu être employée qu’à l’alimen-
tation du grand lac, des ruisseaux et à l’arrosage des plaines de Long-
champs et des sports situées à 20 mètres au-dessous du réservoir
Monceaux.

La conduite destinée à ce service part du réservoir Monceaux, suit le
boulevard extérieur, la rue des Termes, la route de la Révolte, entre
dans le bois par la porte Maillot et.se dirige en ligne droite, par l’an-
cienne route royale, actuellement supprimée, sur le grand lac, où elle
verse sur le côté gauche, à 150 mètres environ de son extrémité, les
eaux destinées au service des pièces d’eau et des ruisseaux autres que
le petit lac. On a posé à la porte Maillot un embranchement sur cette
conduite, de manière à dériver une partie de ses eaux pour le service
de l’arrosage des parties basses dubois ; cette artère secondaire suit le
boulevard de ceinture du Bois de Boulogne jusqu’à la Seine, fournit l’eau
nécessaire à l’arrosage de ce boulevard ainsi qu’aux concessions par-
ticulières sur les terrains qui le bordent et vient, par les portes de Baga-
telle et de la Seine, pénétrer dans la plaine des sports qu’elle traverse
dans toute sa longueur, parcourt ensuite la plaine de Longchamps qu’eile
alimente, et va enfin se terminer à la porte de Saint-Cloud, où elle
fournit l’eau employée sur une partie du boulevard du Sud et au bou-
levard de T Empereur jusqu’à Saint-Cloud. Ce branchement de la porte
Maillot débite 60 litres par seconde, dont 20 destinés à l’arrosage des
routes et 40 à celui des pelouses et aux concessions particulières sur le
périmètre du bois.

Les deux services réglés par les maîtresses-conduites qui viennent
d’être décrites, l’un en eau de Seine provenant de Chaillot, l’autre en
eau de l’Ourcq, sont complètement distincts, leur pression étant très-
différente, cependant un certain nombre de robinets permettent, en
cas de suspension dans l’une des sources d’alimentation, d’envoyer les
eaux de Seine dans les conduites de l’Ourcq; mais par suite de la dif-
férence du niveau, l’eau de Seine, qui peut parfaitement remplacer
l’eau de l’Ourcq dans la plaine, ne peut être suppléée réciproquement
que sur un très-petit nombre de points par l’eau de l’Ourcq.

Nature des conduites:. — Sauf la promioro conduite* po6^o; qui était

en fonte, toutes les nouvelles sont en tôle et bitume (système Chameroy).
Les réunions des divers branchements sur les maîtresses-conduites ont
été faites au moyen de robinets à clapet construits par l’entrepreneur
de la ville, M. Bonnin, et qui permettent de barrer les eaux à volonté.
Ces robinets, d’une acquisition moins dispendieuse que celle des robi-
nets vannes, ont jusqu’à présent convenablement résisté.

Prises d’eau d’arrosage.—Bouches d’arrosage. — Les prises d’eau
pour l’arrosage sur les conduites sont faites au moyen de bouches con-
struites par le même entrepreneur. Ces bouches, établies le long des
routes, communiquent avec les conduites au moyen d’un petit branche-
ment; elles sont composées d’une enveloppe en fonte terminée à sa
partie supérieure par un couvert plat et mobile qui laisse voir deux
têtes de robinet et un tuyau terminé par un pas de vis, sur lequel on
visse la manche d’arrosage; l’un de ces robinets est manœuvré rare-
ment. Ouvert, il met en communication la conduite avec la bouche;
fermé, il arrête cette communication et met la bouche en décharge.
Son usage se borne donc à suppléer à l’autre robinet en cas de déran-
gement, et à vider la bouche quand on craint les gelées. L’autre ro-
binet, manœuvré par une vis, est à mouvement doux, afin d’éviter les
coups de bélier, et sert pour le service journalier.

Bouches d’arrosage des pelouses.—-Sur les pelouses on termine sim-
plement le branchement par un robinet ordinaire à boisseau, sur la
tête duquel se visse la manche d’arrosage ; une petite maçonnerie
couverte par le gazon et un tirant en fer maintiennent l’appareil. Ces
robinets ne doivent toutefois être employés que sur des conduites qu’on
peut mettre en décharge l’hiver, sans cela l’eau gèlerait dans la partie
voisine de la surface du sol et pourrait déchirer le branchement.

Précaution pour les cas d’incendie.—Les pas de vis des raccords
sont ceux des sapeurs-pompiers de Paris, afin qu’en cas d’incendie les
deux matériels puissent se suppléer.

Manches et lances d’arrosage (PI. 29-30).—C’est sur ces deux

(1) Sauf sur quelques mètres au sommet de la butte Mortemart où la pression est
réduite à 8 mètres au maximum.

systèmes de bouches d’eau qu’on visse les manches ou boyaux qui ser-
vent à diriger l’eau, soit dans des tonnes d’arrosage, soit directement
sur les routes et pelouses au moyen d’une lance analogue à celle des
pompes à incendie, mais armée en plus d’un robinet, afin d’en pouvoir
changer la forme ou le diamètre à volonté. Les manches ont générale-
ment 12 mètres de longueur et <)'".05 de diamètre; elles sont terminées
à leur extrémité par des raccords en bronze permettant de les visser
bout à bout sur les bouches et sur les lances. Ces manches sont faites en
cuir, en caoutchouc vulcanisé ou en toile; le prix est de V.50 à 8 fr.
le mètre courant en caoutchouc ou en cuir; de 1L15 à lf.25 en toile;
le raccord coûte de 7 fr. à 8 fr. Le cuir a l’inconvénient d’être huileux
dans les premiers temps, la force de l’eau chasse les corps gras con-
tenus dans ses pores, et rend son emploi assez désagréable ; en même
temps le cuir devient dur par le départ de la graisse et se coupe faci-
lement. Sur les routes, dans la main des cantonniers, ces manches ne
durent que deux années.

Les manches en caoutchouc sont plus légères, ne donnent lieu à au-
cun suintement, et sont très-propres; malheureusement elles ne durent
qu’une année.

La toile se coupe facilement sur le sable et le gravier des allées, ce-
pendant on va l’employer en grand avec l’espoir qu’elle fera une demi-
saison , ce qui produirait une grande économie.

Chariots-supports articulés.—Sur les gazons, les boyaux souffrent
moins; sur les routes, pour les empêcher de traîner sur le sol et de
s’user, ils sont soutenus par de petits chariots articulés composés de plan-
chettes formant un T, et portant des roulettes qui s’assemblent bout à
bout avec une clavette en forme de fourche. La manche se pose sur ces
fourchettes, et ne porte pas ainsi par terre. Ces chariots étant articulés
à chaque jointure , suivent facilement les mouvements de l’homme qui
fient la lance.

Ce système de supports a été essayé pendant longtemps sans succès,
parce que dans la pratique, le sable se prenait dans les chapes de rou-
lettes et les empêchait de tourner. On est parvenu à écarter cet incon-
vénient en faisant des roulettes sans chape (PI. 29, 30), composées d’un
canon, d’un axe doublement coudé et d’une roulette.

Avec ce système de chariot, une manche de 12 mètres de longueur
en cuir, non compris les raccords, revient à 126 fr., à savoir :

12 mètres de boyau en cuir à 8 fr. le mètre. 8G'

5 chariots de 2 mètres avec les roulettes et la fourche, à

G fr. l’un - -. 30

Total. 1261

Ce qui donne un prix moyen de 10*. 05 par mètre courant.

Manches tubulaires en fer (PL 29, 30).—Cette dépense, pour un ma-
tériel qui s’use en deux années au plus, étant très-élevée, on a eu l’idée
défaire des manches tubulaires rigides, réunies par des raccords, con-
duisant l’eau et portées sur des roulettes. Chaque manche est composée
dans ce système : d’un premier moignon en cuir de 0m.50 de longueur,
portant le raccord qui se visse sur la bouche, de cinq tuyaux en tôle
plombés et bitumés intérieurement, ayant un diamètre intérieur de
0”.042, et réunis par des bouts de tuyaux en cuir de 0m.30 de longueur,
formant charnière; d’un dernier bout de tôle de 1 mètre de long, ter-
miné par un morceau de cuir de 0m.50 de longueur portant le raccord
auquel se visse la lance, et enfin de traverses en bois portant deux rou-
lettes ajustées sur chaque tuyau de 2 mètres de longueur.

La manche ainsi formée donnant un développement de 13m.50 coûte
70 fr., ainsi répartis :

11 mètres de tôle à l'.75 l’un. 19'.25

3m.20 de manche en cuir pour raccord, par petits bouts, non

compris ligatures. 25 .C0

10 roulettes à 2 fr. 20 .00

Ligatures traverses. 5.15

Total. 70'.00

Soit 5f.20 par mètre courant prix inférieur, en supposant que le tube
ne dure que deux années, à celui de tout autre système, même à l’em-
ploi des manches en toile.

L’expérience a prouvé que, sauf des cas spéciaux comme sur les
carrefours des allées, un cantonnier manœuvre difficilement une manche
de plus de 12 mètres de longueur, les mouvements et les déplacements
deviennent alors difficiles par le poids et le volume de ces manches;
dans les endroits où une plus grande longueur est nécessaire, on visse
plusieurs manches les unes au bout des autres, pour les pelouses no-
tamment, où les déplacements sont moins fréquents et offrent ainsi
moins d’inconvénients.

Le débit et l’amplitude du jet, en tenant la lance à 45 degrés avec
 
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