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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 55 (Janvier-Février 1866)
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ALBUM PRATIQUA DE L’ART INDUSTRIEL.

10' ANNÉE. — JANVIER-FÉVRIER 18(30.

210 degrés, en la maintenant telle quelle durant-une heure et demie à
deux heures. On ouvre la chaudière qui renferme alors une solution
d’acide pyrogallique à peine colorée : on la fait bouillir avec du noir
animal; on filtre et on élimine l’eau par évaporation. Par le refroidis-
-sement, l’acide pyrogallique cristallise sous la forme d’une masse dure
légèrement ambrée et quelquefois rose. Pour avoir le produit tout à fait
blanc, il suffit de distiller la matière brute dans le vide. Le rendement
est, dans ce cas, celui qu’indique la théorie : l’excès de poids que l’on
peut trouver n’est dû qu’à une minime quantité d’eau retenue par l’af-
finité hygroscopique de cet acide.

Voici maintenant les réactions nouvelles que les auteurs signalent de
la part de l’acide pyrogallique sur quelques bases assez importantes.
On obtient avec l’ammoniaque une combinaison cristallisée analogue à
celle que forme Porcine avec le même alcali. L'acide pyrogallique
forme, avec la quinine, un composé également cristallisé. Enfin le chlo-
rure d’acétyle réagit sur ce corps en dégageant de l’acide chlorhydrique
et en formant un produit cristallisé dans la composition duquel l'ana-
lyse dénote à la fois 1 acide acétique et l’acide pyrogallique.

L’acide pyrogallique joue un rôle trop important en photographie
pour que les praticiens ne lisent pas cette note avec intérêt.

IiC Procédé Fotlicrg'lll.

Le procédé dit Fothergiix est exclusivement basé sur la combinai-
son de l’albumine avec le collodion. Dans sa forme primitive, il com-
prend les opérations suivantes : Une glace est recouverte de collodion,
sensibilisée ensuite dans un bain de nitrate d’argent légèrement aci-
dulé, puis lavée dans une quantité d’eau limitée de manière à dissoudre
le sel d’argent resté dans la couche après la sensibilisation. Ceci fait, on
recouvre la couche d’une solution étendue d’albumine contenant quel-
ques gouttes d’ammoniaque, puis on la soumet à un lavage absolu. Dans
de telles conditions, et si l’on faisait usage d’un collodion de constitution
pulvérulente ou poreuse, une partie de l’albumine étendue, arrivant au
contact du nitrate d’argent libre, se combinerait avec lui, et le composé
résultant se précipiterait au sein même du collodion.

Les modifications les plus importantes qui furent apportées à ce pro-
cédé, réellement intéressant, consistent surtout dans le mode de lavage.
Celle due à M. Bartholomew consiste à enlever tout le nitrate d’argent
libre et à recouvrir ensuite la glace d’une solution d’albumine d’argent
dans l’ammoniaque.

Voici maintenant lamodification qui caractérise la méthode de M. Ack-
land. Elle réside dans l’application sur la couche d’une solution faible
d’acide acétique, après l’emploi de l’albumine et avant sa disparition
sous l’influence des lavages à l’eau. Elle a pour conséquence de préci-
piter l’albuminate d’argent au sein même de la couche en quantité con-
stante et définie. Le collodion qui, suivant l’auteur, convient le mieux
et donne la plus grande sensibilité, est celui bromo-ioduré ordinaire. On
en recouvre une glace, on la sensibilise dans un bain légèrement acide,
renfermant au moins 2Er.27A de nitrate d’argent pour 30sr d’eau. On
enlève par lavage le nitrate d’argent libre et on recouvre la couche
encore humide du mélange, préparé comme il suit :

Première solution.

Nitrate d’argent.. 0e’.517

Eau.-.. 125e’'.00

Deuxième solution.

Albumine. 15'-o.00

Ammoniaque. 3.88

Eau. 125.00

On mêle les deux dissolutions par parties égales; on étend le tout
sur la glace et on laisse égoutter pendant quelques minutes. Le lavage
à l’acide acétique se fait avec un bain formé de : acide acétique 3;
eau 310. Le développement s’effectue avec le bain : acide pyrogal-
lique, 6sr.à7; alcool, 62".20. On vante fort la sensibilité des glaces
préparées par le procédé Fothergill; la pose pour paysages, aux
dernières heures d’une journée, fin automne, n’exige pas plus de trente
secondes.

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHOTOGRAPHIE.

Compte rendu des Séances.

Séance du 3 Novembre 18G5. — Présidence de M. V. Régnault, de l’Institut.

La séance de réouverture de la Société française de photographie
a eu lieu vendredi 3 novembre, sous la présidence de M. Peligot (de
l’Institut).

M. Ceaudet est revenu sur l’application des épreuves photogra-
phiques ou phënakisticope.

M. Niepce de Saint-Victor a parlé sur l’obtention des noirs en hé-
liochromie. On peut obtenir des noirs par quatre procédés : Le premier

offre le plus d’intérêt, parce qu’il permet de réaliser des nuances pures,
soit dans la chambre obscure, soit par contact; ces résultats s’obtien-
nent en faisant réagir sur le chlorure d’argent un liquide très-alcalin.

Le second consiste à développer un noir légèrement indiqué et que
l’auteur appelle un noir par réduction du chlorure d’argent.

Le troisième consiste à soumettre un noir à peine indiqué à l’influence
de la lumière diffuse; ce serait le noir par altération du chlorure
éclairé.

Le quatrième, enfin, permet d’obtenir une teinte sombre, se rappro-
chant du noir, en faisant agir successivement sur la couche sensible
deux couleurs complémentaires, par exemple le bleu et l’orangé, qui
donnent une teinte d’un noir gris; il en est presque de même du vert
et du rouge ; mais quant au jaune et au violet, ils ne produisent qu’un
gris clair.

M. G. Silvy présente, comme une nouveauté, une lampe au magné-
sium, fonctionnant avec quatre fils; il y a quelque temps déjà que
nous avons fait usage de lampes capables de dérouler six fils. Quant
aux épreuves au magnésium, chacun sait actuellement que ce mode
d’insolation est une des applications les plus importantes de cette inté-
ressante source de lumière.

M. Loeuve présente des épreuves obtenues sur un papier ayant reçu
une préparation capable de remplacer l’albumine et apte à être
appliquée sur des toiles de peintres pour recevoir des épreuves
agrandies.

Séance du 4 Décembre 18G5. — Présidence de M. V. Régnault (de l’Institut).

Après la présentation d’un certain nombre d’épreuves, RI. Laulerie
fait, au nom de M. Adams Salomon, une communication dont le but
est d’instituer un comité chargé de réunir les fonds nécessaires à l’é-
rection d’un monument en l’honneur de Nicéphore Niepce et de Da-
guerre. Le promoteur s'inscrit pour 500 fr.

M. Mangel du Mesnil envoie à la Société le numéro du Cosmos dans
lequel M. E. Saint-Edme rend compte du procédé Wotiily. Le rédac-
teur ajoute quelques observations sur certains détails, et insiste sur-
tout sur ce point, que le résultat définitif qui constitue l’épreuve est
réellement et exclusivement un sel double d'uranium et d’argent.

M. Pesme présente, de la part de M. Ross, de très-belles épreuves
obtenues avec l’objectif double actinique de ce construleur.

M. Savam offre, pour enrichir la collection de la Société, une série
d’épreuves types du procédé qu’il exploite ; il profite de cette occasion
pour se justifier auprès de M. Poitevin de toute prétention au point
de vue de l’antériorité sur la réaction qui sert de point de départ aux
méthodes dites au charbon.

M. Angerer a imaginé un système de pied qui s’adapte parfaitement
aux appareils d’agrandissement U puissants objectifs, tels qu’on les
construit actuellement; ce mode de support articulé convient égale-
ment pour l’exéculion des travaux en campagne, comme pour les ti-
rages effectués à l’atelier.

M. Maiters parle d'un appareil panoramique qui lui permet de tirer
rapidement sur glaces préparées au tannin (procédé sec) des vues de
paysage mobile dont l’effet est des plus satisfaisants.

M. Moigno dépose sur le bureau des épreuves dues au périscope
de M. Steinheil et d’autres envoyées par M. AV amen de la Rue.

L’objectif de M. Steinheil est biconcave; le verre est de nature
crown-simple-, ses dimensions varient, selon la grandeur des épreuves,
de 8 à 56 millimètres de diamètre. Le foyer est de 8“". 6 dans le pre-
mier cas et de 586 millimètres dans le second. Les épreuves pré-
sentées sont très-belles assurément; mais, pour être mieux fixé sur la
valeur réelle de l’objectif, il serait désirable de voir les résultats qu’il
fournit lorsqu'on l’applique au tirage des paysages au lieu de monu-
ments. Quant à la théorie, l’auteur s’attache surtout à l’anéantissement
de 1 irrisation ; dans ce cas, il ne s’écarte guère du problème dont ses
confrères en la question se proposent la solution la plus exacle.

M. AVarren de la Rue signale un résultat très-curieux : l’honorable
amaleur a photographié, d’après sa méthode, dans son observatoire de
Kew, l’éclipse de lune du mois d’Octobre; il a tiré, par agrandisse-
ments, dix-sept positifs très bien réussis; mais, de plus, il a noie
qu’une belle épreuve était la stéréoscopique d’une de la précédente
éclipse.

Ernest Saint-Edme.

Préparateur de Physique au Conservatoire
des Arts et Métiers.

G. A. OPPERMANN, Directeur, G. A. CASSAGNES, Ingénieur,
11, rue des Beaux-Arts, à Paris. Rédacteur en chef.

Paris. — Imprimé par E. Thunot et Ce, 26, rue Racine.
 
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