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Oppermann, Charles A. [Editor]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

DOI issue:
No 57 (Mai-Juin 1866)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.26971#0018
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19

ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL. — 10' ANNEE. — MAI-JUIN 1806.

20

Fig. 22, ornementation de la surface inférieure des poutres infé-
rieures.

Fig. 23, couverture avec filets forts portant les planches de cou-
verlure cloués sur les poutres, comme cela est représenté par la
Fig. 25.

Les rainures en sont garanties par des filets de recouvrement appli-
qués dessus, comme cela est représenté par la Fig 26; les planches
de couverture sont placées à plat, les unes contre les autres.

Fig. 2k, coupe par ub du motif précédent.

(Vorlegebültter fur Uolzarbeiten) (1).

MOSAÏQUE.

Note sur les Carreaux eu porcelaine (Azulejo)•

PL. 15-1G.

Les carreaux en porcelaine, désignés en Portugal sous le nom A’azu-
lejo, forment les revêtements des façades principales d’un grand
nombre de maisons a Lisbonne et dans les autres villes du Royaume,
telles que Porto, Coimhra, Aveiro, Abrantes, etc.

Utilisés maintenant presque uniquement pour les façades exté-
rieures, non-seulement dans un but décoratif, mais encore pour pré-
server les enduits de ces façades, ces carreaux ont pendant fort long-
temps servi de décoration pour les parties intérieures des appartements
et même de plusieurs monuments (ancien couvent de Belcm, près Lis-
bonne, château de Cintra, château de Pena, près Cintra, château de
Maffia, etc.).

Les façades de maisons où l’on a fait usage de ces azulejos jouissent
de la propriété d’être toujours propres et exemptes de réparations né-
cessitées par les enduits crépis, ou stucs ordinairement employés. Le
blanchissage des façades exigé tous les cinq ans par la municipalité
devient aussi inutile. Quoique ce mode de revêtement soit plus coû-
teux que celui résultant simplement des enduits et stucs ordinaires, il
est en définitive économique, puisqu’il ne nécessite nulle réparation et
est d’une très-grande durée.

Leurs dimensions habituelles sont Om.lâO sur OMâO, sur 8 â 10 mil-
limètres d’épaisseur.

La principale fabrique de ces carreaux se trouve à Lisbonne, rue
da Palma. Quoique installée d’une façon assez primitive, elle fournit
des produits qui présentent une perfection relative bien suffisante pour
l’emploi auquel ils sont destinés.

L’argile qui sert à cette fabrication provient en grande partie d’un
lieu appelé Prazeres, aux portes de Lisbonne; cette argile, d’une
apparence jaunâtre, arrive par morceaux de grosseurs variables à la
fabrique, où elle est débarrassée des matières étrangères qui peuvent
y être mélangées; elle est ensuite réduite en morceaux et mise à sé-
cher sur des aires en bois, après cela jetée dans des réservoirs d'eau,
où elle séjourne trois à quatre jours, temps suffisant â sa macération.
Après ce temps, elle est soumise à une première manipulation dans le
réservoir et débarrassée des morceaux de pierre ou de corps étran-
gers qui peuvent y être encore contenus. Avant de la livrer aux ou-
vriers, elle est de nouveau marçhée ou manipulée une deuxième fois
sur une aire en planches et mise en tas que l’on a soin de ne pas laisser
sécher. C’est après ces diverses préparations, après lesquelles elle a
pris une couleur gris foncé, qu’elle a acquis un degré de pureté et de
malléabilité suffisante pour être livrée â l’atelier. Là elle est moulée
dans des moules en fer ayant comme côté 1 centimètre de plus que doit
avoir le carreau fini, et comme profondeur l'épaisseur du carreau. En
sortant du moule, les carreaux sont rangés à plat sur des planches en
bois où ils perdent pendant un jour ou deux (selon l’état de sécheresse
du temps) une partie de leur eau ; ayant alors acquis un peu plus de
consistance, ils sont rognés à leurs dimensions définitives et laissés
de nouveau sur des aires en bois jusqu’à complète dessiccation. On pro-
cède alors à la cuisson en rangeant ces carreaux dans un four analogue
à ceux en usage pour la cuisson des faïences ordinaires; le temps né-
cessaire pour cette cuisson varie entre trente et trente-six heures.

Après être sortis du four, ils passent à l'atelier des couleurs, où ils
reçoivent d’abord l’application de la couverte ou émail et puis celles
des dessins d’une seule ou de plusieurs couleurs. L’application de l’é-
mail et des couleurs et leurs composiiions sont les mêmes que celles
en usage pour les faïences ordinaires. Après ce travail, les carreaux
sont nus au four, où les parties vitrifiables qui composent l’émail et

(1) Par M. G. G. Ungewitter, Architecte à Cassel.

les couleurs fondent et donnent à la surface le vernis qu’il doit avoir
définitivement et qui est inattaquable par tous les agents exté-
rieurs.

Mode d’application. — Les façades des constructions qui doivent
avoir un revêtement en azulejo sont d’abord recouvertes d’un enduit
ordinaire en chaux et sable, puis sur ce premier enduit est appliqué
une couche de chaux pure de 10 à 15 millimètres d’épaisseur qui sert
à fixer les carreaux en porcelaine sur le premier enduit; les faces la-
térales de ces carreaux taillées en biseau facilitent leur fixation. On
commence toujours par la partie supérieure dans la pose de ces car-
reaux, en allant de haut en bas et ayant soin de mettre les joints par-
faitement en ligne droite pour ne pas altérer l’aspect des dessins
formés par ces carreaux.

Prix de revient. — Les carreaux à surface unie et formant des des-
sins d’une seule couleur reviennent à O'.IO chaque , soit 100 francs le
mille; chaque carreau forme une surface de U’MAXOMA, ou 0m,.0196;
donc les 1,000 carreaux forment 19''‘".60, ce qui met le prix à 5'.19 par
mètre carré.

Lorsque les dessins sont de plusieurs couleurs différentes et compli-
qués, que ces dessins sont en relief, les prix sont plus élevés et vont
jusqu’à un maximum de 200 francs le mille, soit 10f.20 par mètre
carré.

La pose revient à 27'.78 par 1,000 carreaux, soit lr.A2 par mètre
carré. .

Lorsque les carreaux à poser ont des dessins en relief ou ont des di-
mensions plus petites pour former bordures autour des fenêtres, le prix
de pose s’élève jusqu’à 38'.89 par millier, soit 2 francs par mètre
carré.

FONTES D’ORNEMENT.

Types divers d’Crinoirs publies en fonte

Adoptés en France et en Angleterre.

Pl. 17-18.

Nous avons groupé PL 17-18 quelques-uns des types les plus élé-
gants qui ont été établis en France et en Angleterre dans ces derniers
temps. L’aspect seul du dessin rendant suffisamment compte de la
construction de quelques-uns d’entre eux , nous insisterons plus spé-
cialement sur les types anglais.

Ces urinoirs en fonte ornée sortent de la fonderie de M. William
Macfaklane et Ce, de Glasgow; ils ont été adoptés par la municipalité
de cette ville et sont également en usage dans la plupart des grandes
villes d’Angleterre et d’Écosse.

Us sont entièrement en fonte, et se composent d’un socle portant
des colonnettes réunies entre elles par des plaques ornées de 0“.005
à 0” 006 d épaisseur. Quelques-unes de ces plaques sont percées de
petites ouvertures faisant partie du motif d’ornementation et disposées
de façon à donner un jour suffisant et à assurer une ventilation très-active.
L’eau amenée par un tuyau de plomb suinte continuellement sur toute
la longueur de la paroi du fond à une hauteur de 0m.90. Le sol intérieur
est formé d’une plaque de fond avec gouttière pour l’écoulement des
liquides. Toutes les pièces sont ajustées à queue d’aronde, elles sont re-
couvertes à chaud d’une peintura vert foncé qui leur assure une durée
presque indéfinie. Les urinoirs une fois montés forment une sorte de
caisse solide dont la pose est facile et peu dispendieuse. On les fixe sur
un massif de béton ou de maçonnerie de 0m.fi0 à 0"’ 50 d épaisseur.

Us présentent des avantages notables, au nombre desquels on peut
compter la modicité de leur prix de revient. La fonte dont ils sont entiè-
rement composés ne s'imprègne pas d’odeurs fétides comme les ma-
tériaux poreux qui sont généralement en usage, et il est facile de les
nettoyer chaque jour à grande eau au moyen des lames d’arrosage.
Ceux en usage à Glasgow depuis dix ans sont parfaitement conservés.
Us sont d’une forme élégante et occupent un espace relativement très-
resireint.

MM. W. Macfaklane et Ce construisent également sur un modèle
analogue des cabinets d’aisances employés en Angleterre dans les ca-
sernes et les établissements publics.

Urinoir placé contre un mur pour quatre personnes.

Prix à Glasgow peinture comprise sans la pose :

Pour. 1 2 3 4 5 G 8 10 personnes.

Chaque urinoir. . . 130 220 315 390 470 550 740 925 fr.
 
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