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Oppermann, Charles A. [Hrsg.]
Album pratique de l'art industriel et des beaux-arts — 10.1866

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No 58 (Juillet-Août 1866)
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ALBUM PRATIQUE DE L’ART INDUSTRIEL. — 10' ANNEE. — JUILLET-AOUT 1866.

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SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PHOTOGRAPHIE.

Compte rendu des Séances.

Séance du 4 Mai 1866. — Présidence de M. V. Régnault, de l’Institut.

M. Ferrier présente à la Société une épreuve panoramique du mont
Blanc, obtenue sur une seule glace longue, en trois poses successives.
Il fait à ce sujet la communication suivante : « L’épreuve que j’ai l’hon-
neur de mettre sous les yeux de la Société a été obtenue avec une
chambre noire ordinaire, agencée très-simplement, et néanmoins pou-
vant exécuter des vues panoramiques embrassant à volonté tous les
degrés de l’horizon.

« Sur le pied, porte-appareil, on fixe une tablette circulaire dont le
diamètre excède de quelques centimètres la longueur totale de la
chambre noire; on divise cette planchette en neuf parties égales, et
qui passent toutes par son centre, de façon à représenter une roue à
neuf raies; on ajoute à la queue de la chambre noire une pièce métal-
lique en forme d’aiguille de boussole, et on la fixe par un bouton, et,
par son centre, au centre de la planchette. D’autre part, on fait faire
un volet spécial, divisé en neuf parties par neuf écrans se coulissant
les uns sur les autres, et dont les ouvertures sont calculées d’après la
longueur locale de l’objectif dont on doit se servir et l’espace d’une
division de la planchette, afin que ces neuf écrans arrivent au total à
embrasser tout l’horizon, lorsqu on veut obtenir ce résultat; mais dans
la plupart des cas, on se contente de n’en embrasser que le tiers, et
dans ce cas, il suffit d’un volet à trois écrans. — Sur le volet et au mi-
lieu de chaque écran doit être tracée une ligne très-fine et très-nette,
qui correspondra à une autre ligne tracée sur la chambre noire, afin
de servir de repère lorsque dans l’opération on déplacera le volet.

« Lorsqu’il s’agit d’opérer, on installe la chambre noire sur sa plan-
chette, mise préalablement exactement horizontale; on dirige l’aiguille
de la chambre noire sur un des traits de la division de la planchette et
l’on place le volet en commençant par une de ses extrémités et en fai-
sant rigoureusement coïncider les repères avec ceux de la chambre noire ;
on relève l’écran et l’on impressionne, en tenant rigoureusement compte
du temps de pose, afin que toutes les poses qui vont se suivre soient
les mêmes, en tenant compte de la différence de lumière qui aura pu
exister pendant la durée de l’opération, si le temps est variable. Cette
première partie impressionnée, on abaisse l’écran et Ton imprime à la
chambre noire un mouvement de rotation pour arriver à placer l’ai-
guille sur le trait suivant de la division, puis on fait exécuter au volet
un déplacement correspondant, etc. »

L’auteur reconnaît qu’il existe des appareils plus parfaits que celui
qu’il présente; mais il s’est surtout préoccupé de diminuer la compli-
cation d’un appareil de voyage et d’en amoindrir le prix de revient.

— M. Johnson présente de grandes épreuves obtenues par M. Braun
de Dornach avec son appareil panoramique.

— M. Swan envoie des épreuves tirées par le procédé au charbon
auquel il donne son nom.

A ce propos, M. Gobert fait observer que la description donnée
par l’auteur u est pas suffisamment explicite.

— M. Fowler présente, au nom de M. Swan, un nouvel obtura-
teur pour les épreuves instantanées. — Les conditions auxquelles doit
satisfaire une exposition rapide sont peu nombreuses, et du reste fort
simples. 11 est important que la durée du temps de pose puisse être
mesurée et modifiée, et que pendant l’exposition l’objectif puisse être
employé tout entier. Daus quelques obturateurs on obtient l’exposition
à Taide d’une plaque circulaire munie d’un trou et capable de se mou-
voir, soit eu avant, soit en arrière de l objectif. Avec un appareil de
cette sorte on n’est sûr d’utiliser la totalité de la lentille que pendant
le temps oü les deux ouvertures coïncident; aussi la pose n’est-elle pas
la meilleure que Ton puisse désirer, puisque, dans ce cas, on n’a pas
pendant toute l’opération utilisé l’objectif entier. Il y a peu d’obtura-
teurs instantanés auxquels on ne puisse adresser la même objection,
même ceux qui ont pour but de couvrir en premier lieu le centre de la
lentille.

L’obturateur dit chronométrique, imaginé par M. Swan, semble
réunir toutes les conditions nécessaires pour obtenir une rapidité
pose réelle et mesurable. A Taide de cet appareil l’objectif se découvre
si vite, qu’on peut considérer l’opération comme réellement instanta-
née. Une fois découvert, l’objectif reste en cet état autant de temps
que le désire l’opérateur, lequel peut alors, à Taide de cette partie
ingénieuse de l’appareil, découper une seconde en autant de parties qu’il
découpe la minute à l aide de sa montre à secondes, expression de
M. Swan. Lorsque le temps qu’il a fixé pour la pose se trouve écoulé,
l’opérateur arrête instantanément le passage des rayons lumineux à
travers l’objectif.

Voici le principe de l’appareil :

Au point de l’objectif pour portraits où se placent les diaphragmes,

on dispose cet obturateur comme on ferait d’un diaphragme ordinaire.
En avant se trouve une espèce de guillotine qui peut faire glisser de
bas en haut, et réciproquement, un petit volet en aluminium. Cet obtu-
rateur est commandé par deux ressorts à boudin, dont l’un tend à
l’élever, l’autre à Rabaisser. Une double détente est disposée à la
parlie supérieure ; si on la touche d’un côté, l’un des ressorts agit im-
médiatement et soulève l’obturateur, qui remonte au sommet du châs-
sis et y reste fixé jusqu’à ce que, touchant l’autre côté de la détente,
on laisse libre l’autre ressort, qui fait redescendre l’obturateur : il est
inutile d’entrer dans d’autres détails.

— M. Foweer présente, au nom de M. Campbell, un châssis pneuma-
tique pour le tirage des épreuves sur Verre opale. Voici l’analyse de la
note dont il est donné lecture :

Lorsqu’on tire les épreuves sur verre opale par les procédés au
chlorure d’argent, il est nécessaire de vérifier de temps à autre, comme
pour les épreuves sur papier, si le temps de pose a été convenable.
Mais on ne peut soulever la glace pour vérifier la venue de l’image
sans déranger la coïncidence entre le négatif et le positif. Le châssis
pneumatique a pour objet de rendre cette manœuvre très-facile. Il est
disposé à peu près comme un châssis ordinaire; à l’extérieur seulement
la planchette de pression est maintenue au corps du châssis par des
charnières qui la forcent à reprendre toujours la même position; une
pièce mobile permet à cette planchette de s’écarter plus ou moins de
la glace fixe du châssis, pour pouvoir compenser les épaisseurs varia-
bles des glaces négatives et positives employées; deux ressorts de
pression maintiennent celte planchette fixe pendant l’opération. Au
centre est adapté, du côté intérieur, une forte rondelle de caoutchouc
percée à son centre d’un boulon dent la tige filetée passe à travers la
planchette et correspond à l’extérieur avec un écrou, qui en serrant tire
le boulon, creuse le centre de la rondelle de caoutchouc et produit le
vide; si cette rondelle est posée sur le dos d’une glace, celle-ci adhé-
rera très-fortement contre la planchette. Ceci posé, il est facile de
comprendre la manœuvre du châssis pneumatique. La glace épaisse
est d’abord fixée à demeure, de façon à ne pouvoir varier. Sur cette
glace on pose le négatif que Ton veut reproduire, et on le fait adhérer
à la glace du châssis avec quelques bandes de papier gommé. De cette
manière il devient également immobile. Puis on pose sur le négatif la
glace opale, sur laquelle on veut obtenir le positif. Ceci fait, on règle,
suivant l’épaisseur des glaces, la pression de la planchette ; on appuie
la planchette sur les glaces au moyen des ressorts; puis dévissant
l’écrou qui relient la rondelle de caoutchouc, celle-ci vient s’appli-
quer seule sur le dos de la glace positive. Lorsqu’on veut examiner
l’épreuve, on serre l’écrou du milieu : la ventouse fonctionne, la glace
adhère à la planchette, et Ton peut examiner l’épreuve autant de fois
qu’on veut, sans nuire à l’exacte superposition.

— M. Davanne présente un séchoir pour glaces disposé pour le
voyage. Ce séchoir consiste simplement en deux planchettes de 0”.A0
de long sur 0m.20de largeur et (T.005 d’épaisseur; les deux planchettes
sont réunies en travers de leur longueur par une. charnière qui permet
de les développer à plat ou de les rabattre Tune sur l’autre. Quand les
planchettes sont développées à plat, elles présentent chacune dans leur
longueur un tasseau épais de (T.01 et large de 0'".03. Ces tasseaux
sont vissés sur chaque planchette, l’un à droite, l’autre à gauche de la
ligue médiane; de sorte qu’en repliant l’appareil, ils se trouvent à
côté l’un de l’autre; ils sont percés de distance en distance de trous
dans lesquels on entre à frottement des bâtons de verre qui forment
les supports verticaux contre lesquels on appuie le bord supérieur de
la glace. Le bord inférieur porte également sur des bâtons de verre
placés sur les côtés et supportés par de petits chevalets. Au moyen de
cette disposition, les glaces ne touchent les supports qu’en trois
points. Les bâtons de verre sont facilement enlevés, lavés, et lorsque
la planchette est repliée, il reste dans les interstices des tasseaux assez
de place pour loger les bâtons et les chevalets; un petit couvercle
ferme le tout, qui devient ainsi une sorte de boîte plate, épaisse seule-
ment de 0m.02 sur 0m.â0 de longueur et 0n,.20 de largeur.

— M. Davanne clôt la séance en lisant une note concernant l’action
de la gélatine sur le bain de fer.

Ernest Saint-Edme,

Préparateur de Physique au Conservatoire
des Arts et Métiers.

G. A. OPPERMANN, Directeur, G. A. CASSAGNES, Ingénieur,

11, rue des Beaux-Arts, à Paris. Rédacteur en chef.

Paris.— Imprimé par E. Thdnot et Ce, 26, rue Racine.
 
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