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Alembert, Jean Le Rond; Keith, George
Eloge De Milord Marechal — Berlin, 1779 [VD18 90543998]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31544#0010
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v , X <5 )(

sa maison jiossedoit depuis-plus de cînq cens ailS,
Mais loin de se prévaloir de son iîlustre origi-
11e, comme ceux à qui la iSiature n’a point don-
né d’autre avantage, personne ne se mqquoit
plus volontiers que lui du prix que la vanité
humaine attache si souvent à ce bienfait du
hazard. Elle ne fent pas, disoit-il, combien ce
prèfent eft fiicheux, quand on le reçoit en pure
perte, & qti’on ne fait pas le mettre en yaleur.
Jftarmi les traits curieux de sottise quftl avoit
recueilîis sur ce sujet , il aimoit sur-tout à ra-
conter eelui d’un nobie Campagnard qu’il avoit
connu, Sc qui regardant un Gentilhomme com-
me le plus précieux ouvrage de la Divinité, &
sa perte comme un des p!us grands malheurs de
ce monde , définilsoit la peste , une calamité abo-
minable , pendant laqueile nn Gentilhomiue n'est
pas sür de fa vie.

La Reine Anne qui l’aimoit & l’estimoit, le
fit Canitaine de ses Gardes dans un tems où ce
11’étoit pas encore l’usage en Angleterre , que la
naiisance & la faveur tinifcnt lieu de mérite &
de service ; usage qui depuis a été aboli chez
cette Nation, comrne il l’étoit dcja chez les au-
tres. Milord Maréchal fit la guerre sous le céle-
bre Marlborounh , & se distingua bientôt aux
yeux d’un si bon juge,par le courage & la capa-
cité qu’il montra en plusieurs occasions. Lui
seul paroissoit l’avoir oublié j car il ne parloit
pas plus de ses talens militaires que de sa no-
blesse ( i ). II étoit si peu occupé de lui, &
avoit tant de répugnance à en occuper les au-
tres , que ses amis même ne pouvoient lui faire
ouvrirla bouchesur ce qui le regardoit person-
 
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