DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.31544#0027
)( 23 )(
*nent Le Roi se rendic à ses instances; & rcsolu
degarder désormais auprès delui un hornmedont
il ne s’ctoit privé qu’à regret, il fit aux ridicules
plaintes decesprètres séditieux une réponse tellc
qu’ils devoient l’attendre dc la part d’un Prince
Philosophe , qui détestoitleur fanatisme & mépri-
soit leurs querelles (9).
Pendant ce tems i’illustre Monarque , alliê
pour lors del’Angleterre , profita de cette eircons-
tance pour obtenir du Roi George II la réhabiîi-
tation de Milord Maréchal, dont la prolcription
subsistoittoujours, quoique depuis longtems elle
ne fût plus méritée. Le prétendu coupable étoit
bienloin de demander cette grace, & ne savoit
pas mème quele Roi de Prussela sollicitât. L’An-
gleterre sefic un devoir & un plaisir de donner à
son respectable allié cette marque de déférenca.
MilordMaréchal, pour en recueillir ie fruit, fut
obligé de f.iire un voyage en Angleterre & en
.Ecosse. Arrivé à Londres en vertu de cette amnis-
tie ( si l’on peuty donnerce norn ), il fut reçu du
Roi d’Angleterreavectoutela distincfion quemé-
ritoient ses vertus , son courage, & le uom dti
grand Roi son protecleur. Cependanc scs lectres
de grace 11’eurent d’abor'd gueres d’autre effet
que de mettre fa personne en sùreté. II ne. laitîa
pas de réclamer ses posseisions , & gagna mème
quelques procès contre les ravisseurs. Mais ces
proeès, suivaut l’usage , n’enrichirent que la
Jnstice. II ne rentra que dans une très-petite
partie de ses biens ; le refte , qui étoit considera-
ble , -avoit été dissipé par les' déprédations du
Fisc , pour ne pas dire du Ministere. II céda
.menie , enretournant à Berlin, Je peude fortune
B 4
*nent Le Roi se rendic à ses instances; & rcsolu
degarder désormais auprès delui un hornmedont
il ne s’ctoit privé qu’à regret, il fit aux ridicules
plaintes decesprètres séditieux une réponse tellc
qu’ils devoient l’attendre dc la part d’un Prince
Philosophe , qui détestoitleur fanatisme & mépri-
soit leurs querelles (9).
Pendant ce tems i’illustre Monarque , alliê
pour lors del’Angleterre , profita de cette eircons-
tance pour obtenir du Roi George II la réhabiîi-
tation de Milord Maréchal, dont la prolcription
subsistoittoujours, quoique depuis longtems elle
ne fût plus méritée. Le prétendu coupable étoit
bienloin de demander cette grace, & ne savoit
pas mème quele Roi de Prussela sollicitât. L’An-
gleterre sefic un devoir & un plaisir de donner à
son respectable allié cette marque de déférenca.
MilordMaréchal, pour en recueillir ie fruit, fut
obligé de f.iire un voyage en Angleterre & en
.Ecosse. Arrivé à Londres en vertu de cette amnis-
tie ( si l’on peuty donnerce norn ), il fut reçu du
Roi d’Angleterreavectoutela distincfion quemé-
ritoient ses vertus , son courage, & le uom dti
grand Roi son protecleur. Cependanc scs lectres
de grace 11’eurent d’abor'd gueres d’autre effet
que de mettre fa personne en sùreté. II ne. laitîa
pas de réclamer ses posseisions , & gagna mème
quelques procès contre les ravisseurs. Mais ces
proeès, suivaut l’usage , n’enrichirent que la
Jnstice. II ne rentra que dans une très-petite
partie de ses biens ; le refte , qui étoit considera-
ble , -avoit été dissipé par les' déprédations du
Fisc , pour ne pas dire du Ministere. II céda
.menie , enretournant à Berlin, Je peude fortune
B 4