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se , en acquittant l’espece de dette qu’il s’étoit
jmposé par un motif si noble, & que dès-lors ce
g'rand Prince regarda comme la sienne. II satisfic
]es créanciers du mari, & donna à la veuve une
pension honnète pour subsister avec sa famille.
Lorsqu’en présence de Milord Maréchal on par-
loit de quelqu’un qui se trouvoit dans la misere &
ne méritoit pas d’y être, il prenoit, sans en rien
dire , desmesures efficaces pour luifaire sentir les
effets de sa bienfaisance ; & ces mesures étoient
d’autant plus secrettes, qu’il avoit d’abord sem-
blé peuattentif au détail touchant qu’on luiavoit
fait. II savoit proportionner ses bienfaits à i’état
& à la situation deceux qui les recevoient, & tà-
choit sur-tout, autant qu’il étoit possible, que les
riialheureux qu’il assistoit ignoralsent la main qui
essuyoit leurs larmes ; car il sentoit vivement, &
son cœur le lui avoit trop bien appris, combien
l’indigence doit-ètre respecflée quand elle se trou-
ve jointe à l’élévation des sentimens,- & il crai-
gnoit sur-tout d’affliger & de ssétrir par l’humilia-
tion lesames hunnètes dont il soulageoit l’infor-
tune.
II avoit tantd’ordre danssa dépense , tantd’é-
loignement du iaste, & une économie si feien
entendue, quejamaisilnese trouvoit hors d’état
de satisfaire aux charités imprévues & pressantes.
Les dijjîpateurs, écrivoit-il à ce sujet, ne sont pns
dignes d’étre charitables ; ce qu'ils consument en
'vaines depenses, ejl dérobé aux malheureux , Jou-
'vent mème à leurs créanciers j leurs aumbnes, s'ils
ensont ,sont alors une injujiice , Qsi ils n'exercent
une vertu qu'aux dépens d rune autre.
L_ Toujours dirigé par le motifsi louable de savoir
se , en acquittant l’espece de dette qu’il s’étoit
jmposé par un motif si noble, & que dès-lors ce
g'rand Prince regarda comme la sienne. II satisfic
]es créanciers du mari, & donna à la veuve une
pension honnète pour subsister avec sa famille.
Lorsqu’en présence de Milord Maréchal on par-
loit de quelqu’un qui se trouvoit dans la misere &
ne méritoit pas d’y être, il prenoit, sans en rien
dire , desmesures efficaces pour luifaire sentir les
effets de sa bienfaisance ; & ces mesures étoient
d’autant plus secrettes, qu’il avoit d’abord sem-
blé peuattentif au détail touchant qu’on luiavoit
fait. II savoit proportionner ses bienfaits à i’état
& à la situation deceux qui les recevoient, & tà-
choit sur-tout, autant qu’il étoit possible, que les
riialheureux qu’il assistoit ignoralsent la main qui
essuyoit leurs larmes ; car il sentoit vivement, &
son cœur le lui avoit trop bien appris, combien
l’indigence doit-ètre respecflée quand elle se trou-
ve jointe à l’élévation des sentimens,- & il crai-
gnoit sur-tout d’affliger & de ssétrir par l’humilia-
tion lesames hunnètes dont il soulageoit l’infor-
tune.
II avoit tantd’ordre danssa dépense , tantd’é-
loignement du iaste, & une économie si feien
entendue, quejamaisilnese trouvoit hors d’état
de satisfaire aux charités imprévues & pressantes.
Les dijjîpateurs, écrivoit-il à ce sujet, ne sont pns
dignes d’étre charitables ; ce qu'ils consument en
'vaines depenses, ejl dérobé aux malheureux , Jou-
'vent mème à leurs créanciers j leurs aumbnes, s'ils
ensont ,sont alors une injujiice , Qsi ils n'exercent
une vertu qu'aux dépens d rune autre.
L_ Toujours dirigé par le motifsi louable de savoir