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Alembert, Jean Le Rond; Keith, George
Eloge De Milord Marechal — Berlin, 1779 [VD18 90543998]

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https://doi.org/10.11588/diglit.31544#0064
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X 6° )(

garâer Qÿ iraiter éontme un malade. AusR pardorindîf-'
il si bien à M. Piousseau , qae par son tellament iî
Iui a Issgue' la montre qu’il portoit toujôurs ; elle’ a
été envoyée à sa veuve.

(17) La baine de Milord Maréchal potir les dé-
tradteilrs de l’illustre Monarque â qui il dtoitattaché
par sentiment & p .r reconnoissance , prouvoit assez
que l’indulgence qu’ii avoit d’ailleurs poiir les fautes
d’autrüi n’étoit en lui nifoiblesse , ni pusllanimité.
11 souffroit si inipatiemnient tous les diicours qui
pouvoient ofsenser ce grand Prince , qu’il se trom-
pôit ntême quelquefois lur le vrai priricipe de ces
tiiscours, & prenoit pour un crime d’ingratitude à
l’e’gard du Roi, des mécontententens qui n’avoient
pour cause qu’une riiaihetireuse & chagrine ntélanco-
lie. Un rie ces détraéleurs , par exemple , venu dè
Provence à Berlirt avec uue santé délabrée , que les
clintats du Nôrd éroient peu propres à rdtablir , ne
se trouvôit bien que dans les lieux oti il n’étoitpas;
â Berlin il exaltoit la Provence , en Provence il
regrettoit le se'jour de Berlin. Je croit, lui disoit
ùn jour Milosd Maréchal , que dans les Ckamps Eli-
Jées voùs Jeriez mai à Votre aise , Qÿ dunneriex. au Tar-
tare la prJsi'rence.

(r8)Un deshonimes queMilord Mardchal aimoit
le plus, & qu’il regretta davaritage , étoit M. Mit-
chell , envdyé d’Angleterre à la Cour de Berlin ,
homme de beaticbup d’esprit & de mérite , & qtie
le Roi dè Pnisse honoroit d’ttne estirile diitinguée;
C’est avec lui que ce Prince eut en 1761, à la fiu
de la derniere guerre, une conversation -cjui méritè
d’être conservée, par Ie sel qu’on y trouvera dè
part & d’autre. “ Monsieur Mitchell, lui dit le Roi,
,, je me ssatte que cette année l’Angleterre fera rte
,, nouveaux efforts pour obtenir s par des succès
„ éclatans , une paix dont nous avoris tous iî grand

i, besoin.-Sire, ii faut espèrer qu’avec le secours

„ de la Provideitce -, nous forcerons nos tnnemis
,, â cette paix ü désirée.-La Providence ? Je ne

j, vous connoissois pas cet Allié-là. — Hélas ! Sire,

c’est le seul qui ne nous coute point de liibsi-
 
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