ÏNEDITE. 11
pens bien, s’ il vous en a faitpart. Je vous
en demande mille pardons ; mais j’y par-
lois comme quelqu’un qui se croyoit cruel-
lement osfensé par la personne du monde ?
de la sagesse de qui j’aurois cru pouvoir
répondre avec le plus de sureté. Je suis
dans des transes infinies que cette lettre-ci
ne parvienne point jusqu’ à vous , et que
celle que j’ écrivois à l’abbé Franchini ne
vous ait été rendue . En ce cas mettez-vous
à ma place, et voyez qu’on m’avoit man-
dé bien positivement de Paris que vous
éti£z parti ; que je croyois que vous aviez
emporté, ou que vous aviez sacrifié ce que
je vous avois confié par un sentiment d’esti-
me et d’ amitié bien singulier à avoir pour
un homme de votre àge ; mais c’ étoit à
l’auteur des diaiogues et non à un jeune
homme de 22. ans à qui j’avois conhé my
picture . Enhn le dieu des beaux arts et
celui qui préside à 1’ amitié soient loués
de ce que vous n’avez déshonoré ni l’un
ni l’autre par une vilaine action . II ne me
reste qu’à vous demander pardon de vous
en avoir soupçonné, et à vous assurer que
vous me l’auriez pardonné vous inême, si
vous
pens bien, s’ il vous en a faitpart. Je vous
en demande mille pardons ; mais j’y par-
lois comme quelqu’un qui se croyoit cruel-
lement osfensé par la personne du monde ?
de la sagesse de qui j’aurois cru pouvoir
répondre avec le plus de sureté. Je suis
dans des transes infinies que cette lettre-ci
ne parvienne point jusqu’ à vous , et que
celle que j’ écrivois à l’abbé Franchini ne
vous ait été rendue . En ce cas mettez-vous
à ma place, et voyez qu’on m’avoit man-
dé bien positivement de Paris que vous
éti£z parti ; que je croyois que vous aviez
emporté, ou que vous aviez sacrifié ce que
je vous avois confié par un sentiment d’esti-
me et d’ amitié bien singulier à avoir pour
un homme de votre àge ; mais c’ étoit à
l’auteur des diaiogues et non à un jeune
homme de 22. ans à qui j’avois conhé my
picture . Enhn le dieu des beaux arts et
celui qui préside à 1’ amitié soient loués
de ce que vous n’avez déshonoré ni l’un
ni l’autre par une vilaine action . II ne me
reste qu’à vous demander pardon de vous
en avoir soupçonné, et à vous assurer que
vous me l’auriez pardonné vous inême, si
vous