L E T T E R ■ K
XVIII.
Bruxelles ce 1. mars 174*.
T)
aurois bieu quelques reproches à vous
faire, monsieur, de me laisser apprendre
par les nouvelles publiques ies lieux que
vous hab'tez. ■. Yous devez étre bien sûr que
je m’ intéresse trop à vous pour ne pas mé-
riter que vous m’ en instruisiez vous mème.
Vous me prodiguez vos rigueurs depuis que
vous avez quitté l'Aiîgleterre . J’ai cepen-
dant appris avec plaisir, et avec reconnois-
sance par rnr. de Beauveau et par mr. de
Voltaire que vous vous souveniez de moi
quelquefois , mais il sercit plus agréable
et pius sûr de l’apprendre par vous mêzne.
Vous voila sur les confîns de votre pa-
trie, mais j’ imagine que vous ne pénétre-
rez pas plus avant ; et comme je ne sais
ni combien vous resterez aTurin, ni quel
lieu de l’ Europe vous favoriserez ensuite
de votre présence, je prens le parti d’en-
voyer cette lettre à mr. de Keïserling; ce
se*
XVIII.
Bruxelles ce 1. mars 174*.
T)
aurois bieu quelques reproches à vous
faire, monsieur, de me laisser apprendre
par les nouvelles publiques ies lieux que
vous hab'tez. ■. Yous devez étre bien sûr que
je m’ intéresse trop à vous pour ne pas mé-
riter que vous m’ en instruisiez vous mème.
Vous me prodiguez vos rigueurs depuis que
vous avez quitté l'Aiîgleterre . J’ai cepen-
dant appris avec plaisir, et avec reconnois-
sance par rnr. de Beauveau et par mr. de
Voltaire que vous vous souveniez de moi
quelquefois , mais il sercit plus agréable
et pius sûr de l’apprendre par vous mêzne.
Vous voila sur les confîns de votre pa-
trie, mais j’ imagine que vous ne pénétre-
rez pas plus avant ; et comme je ne sais
ni combien vous resterez aTurin, ni quel
lieu de l’ Europe vous favoriserez ensuite
de votre présence, je prens le parti d’en-
voyer cette lettre à mr. de Keïserling; ce
se*