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L E T T E n E
D I M A D A M A
D U BOCCAGE
XXVII,
à Paris ce i5 de Mai 1760.
JLlmfïn, monsieur? aprés un an cle travail,
aprés cent lettres et cent messages, je
viens à bout de vous envoyer le 6 et 7
volume de l’Encyclopédie par m. de Yer-
sure qui m' en a remis l’ argent dont je
lui ai donné mon reçu.
J’ ai reçu par vôtre général venitien,
que j’avois l’ honneur de connoitre, vôtre
èpître en vers et vos Lettres militaires avec
qui j’ai fait une agréable connoissance, et
dont j’ ait fait bon usage prés de ceux à
qui je les ai fait lire. Je n’ai point jugé
à propos de les donner à Fréron, à cause
d’ un mot que j’ ai vû dans ses feuilles
sur vos réilexions morales, qui n est rien,
mais qui ne m’a pas plu: d’ailleurs un ou-
vrage qui n’ est point écrit en françois est
mieux dans le journal étranger. Je vous
L E T T E n E
D I M A D A M A
D U BOCCAGE
XXVII,
à Paris ce i5 de Mai 1760.
JLlmfïn, monsieur? aprés un an cle travail,
aprés cent lettres et cent messages, je
viens à bout de vous envoyer le 6 et 7
volume de l’Encyclopédie par m. de Yer-
sure qui m' en a remis l’ argent dont je
lui ai donné mon reçu.
J’ ai reçu par vôtre général venitien,
que j’avois l’ honneur de connoitre, vôtre
èpître en vers et vos Lettres militaires avec
qui j’ai fait une agréable connoissance, et
dont j’ ait fait bon usage prés de ceux à
qui je les ai fait lire. Je n’ai point jugé
à propos de les donner à Fréron, à cause
d’ un mot que j’ ai vû dans ses feuilles
sur vos réilexions morales, qui n est rien,
mais qui ne m’a pas plu: d’ailleurs un ou-
vrage qui n’ est point écrit en françois est
mieux dans le journal étranger. Je vous