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https://doi.org/10.11588/diglit.28095#0050
L E T T E n £
duite, cîit on, cîe l’ anglois par m. de Vol-
taire, c^ui pouroit bien en être l’auteur?
elle est dans le gout des romans de cette
nation, et fort interessante. La scéne est
dans un caffé, où il y a un nommé Fre-
lon, faiseur cle feuilles, et fripon peut être.
Ce rôle est il ajouté à là piéce? il y tien£
peu ; on clit pourtant (pi’il est dans la pié-
ce angloise, quoiqu’ on puisse l’ ôter sans
en déranger l’intrigue .
La guerre est aussi vive ici dans l’em-
pire Iitteraire que clans nos armées. Un
anathêrne contre la nouvelle philosophie
impie du siécle que m. Ie Franc de Pom-
pignan a prononcé à sa réception à l’ Aca-
démie, lui a attiré bien des libelles, cl’
autant plus cruels qu’ ils sont bons clans
cet liorrible genre. Les Encyclopédistes ne
sont pas plus épargnés dans une comédie,
que le gouvernement a crû devoir permet-
tre cle jouer contre eux. L’ auteur est Pa-
lissot. J’ai reçu, il y a peu de jours une
lettre de m. de Voltaire qui déplore avec
raison ce déchaînement que les auteurs
ont 1’ un contre 1’ autre, fort nuisible aux
lettres. II est vrai qu’ il n’ attaque pas le
pre-
duite, cîit on, cîe l’ anglois par m. de Vol-
taire, c^ui pouroit bien en être l’auteur?
elle est dans le gout des romans de cette
nation, et fort interessante. La scéne est
dans un caffé, où il y a un nommé Fre-
lon, faiseur cle feuilles, et fripon peut être.
Ce rôle est il ajouté à là piéce? il y tien£
peu ; on clit pourtant (pi’il est dans la pié-
ce angloise, quoiqu’ on puisse l’ ôter sans
en déranger l’intrigue .
La guerre est aussi vive ici dans l’em-
pire Iitteraire que clans nos armées. Un
anathêrne contre la nouvelle philosophie
impie du siécle que m. Ie Franc de Pom-
pignan a prononcé à sa réception à l’ Aca-
démie, lui a attiré bien des libelles, cl’
autant plus cruels qu’ ils sont bons clans
cet liorrible genre. Les Encyclopédistes ne
sont pas plus épargnés dans une comédie,
que le gouvernement a crû devoir permet-
tre cle jouer contre eux. L’ auteur est Pa-
lissot. J’ai reçu, il y a peu de jours une
lettre de m. de Voltaire qui déplore avec
raison ce déchaînement que les auteurs
ont 1’ un contre 1’ autre, fort nuisible aux
lettres. II est vrai qu’ il n’ attaque pas le
pre-