L E T T E n B
98
D 1 M A D A M A
DU BOCCAGE
XLV.
à Paris ce z5 de Juillet ijGz.
J ai appris avec chagrin dans vôtre der-
nière lettre, monsieur, que vous n’aviez
point reçu celle que j’ avois jointe à une
partie du journal étranger que je vous en*
voïois par vôtre ambassadeur; il m’ assûre
pourtant qu’ il a fait partir le paquet adres-
sé à m. Farsetti, que je remerciois, com-
me je le deyois, de l’honneur qu’ il m’a
fait de me dédier sa traduction de Calpur-
nius; il est fort désagréable pour moi qu’
il n’ ait point reçu les expressions de ma
reconnoissance. Mon Dieu, qu’ il est dif-
Fcile d’avoir un commerce réglé avec la
Lombardie! j’ai un nouveau moyen que je
mets aujourd’ hui en usage : c’ est d’ envo-
yer à mon ami m. Boïer, nôtre ministre
à Gênes, ines paquets qu’il vous fera te-
nir, et me rendra ceux que vous lui adres-
serez
98
D 1 M A D A M A
DU BOCCAGE
XLV.
à Paris ce z5 de Juillet ijGz.
J ai appris avec chagrin dans vôtre der-
nière lettre, monsieur, que vous n’aviez
point reçu celle que j’ avois jointe à une
partie du journal étranger que je vous en*
voïois par vôtre ambassadeur; il m’ assûre
pourtant qu’ il a fait partir le paquet adres-
sé à m. Farsetti, que je remerciois, com-
me je le deyois, de l’honneur qu’ il m’a
fait de me dédier sa traduction de Calpur-
nius; il est fort désagréable pour moi qu’
il n’ ait point reçu les expressions de ma
reconnoissance. Mon Dieu, qu’ il est dif-
Fcile d’avoir un commerce réglé avec la
Lombardie! j’ai un nouveau moyen que je
mets aujourd’ hui en usage : c’ est d’ envo-
yer à mon ami m. Boïer, nôtre ministre
à Gênes, ines paquets qu’il vous fera te-
nir, et me rendra ceux que vous lui adres-
serez