me paj(:
ttraitsi
15.
U,
14.
Quadern
öocoo,
12°. Ce seroit peut - etre iei le mo-
ment d’evaluer au jusle les differents de-
gres de nos sensations , de discuter
lies divers motifs qui remuenc le coeur
ihumain, & quel eil le principe qui en-
■gage les uns a mettre des fonds dans les
lloteries, & qui retient ceux qui n’y ha-
zardent jamais rien. Mais pour'rendre
cette idee p'us senlible , l’on pourro't
aprecier nos pl ailirs, en faire un paral-
lele entre eux & ce qu’ils nous coutent:
comparer , par exemple , la sensation
jagreable, qui relulte de deux ou trois
iheures de spedacle, de concert, ou au-
tre mulique que nous aurons payes un
ecu, avec sesperance d’une riante for-
tune qui nous occupera pendant trois
semaines & que nous n’avons de meme
’paye qu un ecu , l’on devroit conclure
jque ce deux plaisirs, etant l’un & l'au-
jtre dans l imagination, la duree de tjois
semaines d’ün elpoir agreable vaut mille
jfois plus que l'autre , a supposer meme
iqu’on perde souecu dans la loterie com
,me on le perd au spedtacle: mais com-
me chäcun raisonne a Ion gre sür une
, matiere