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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0441
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398 LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE.

a l'ait des deux villes nommées Qosqàm et Qousîeh deux villes très
distinctes, dont il place l'une au sud de Siout en disant que les
Grecs s'étaient rencontrés avec les Egyptiens pour donner le même
nom dUApollinopolis Parva à deux villes égyptiennes différentes,
mais se nommant toutes les deux Qous ou Qos; celle qu'il place
ainsi au sud de Siout est Qosqâm ou, comme il écrit, Koc-kam W;
puis il identifie l'autre ville qu'il appelle Kôc-koô avec Qousîeh et
avec la Cusœ des anciens®. C'est une erreur profonde qui provient
de la place que certaines scalœ fautives ont attribuée à Koc-kam.
De son côté, Qualremère, sur la foi d'un seul manuscrit copte de
la Bibliothèque nationale, ne fait qu'une seule ville de Qousîeh et de
Qosqâm : te Partout, dit-il, ce mot est rendu en arabe par Qous-
qàm ou par Qousîeh t3>. n Si Quatremère n'avait jamais apporté plus
de soin et d'exactitude à ce qu'il a écrit, il n'aurait pas la légitime
autorité dont il jouit. Le Synaxare qu'il eût pu consulter lui aurait
appris que Moliarraq et Qousîeh sont deux choses différentes, et
que la ville de Qosqâm était située près de Moharraq. L'évêché de
Qousîeh et de Moharraq n'est pas cité dans la liste des évechés
d'Egypte.

Maintenant Qosqâm et Moharraq nesont-ils qu'une seuleetmème
localité ? Je ne le crois pas. La glose qui dit que « Qosqâm, c'est Mo-
harraq T> est empruntée à un autre manuscrit du Synaxare, et voici
dans quel sens elle peut avoir raison. Le couvent de Moharraq est le
plus grand de l'Egypte; son nom signifie le Bridé, et ce monastère
fut en effet rebâti après avoir été brûlé : d'où son nom. Selon l'habi-
tude égyptienne, il avait été construit non loin de la montagne occi-
dentale, sur la bande sablonneuse que les auteurs copies appellent
« désert extérieur»; selon l'habitude égyptienne aussi, la montagne
était appelée du nom de la ville ou du village voisin, et voilà
comment Qosqâm et Moharraq peuvent être dits une seule et même

(1) Champollion, L'Egypte sous les '3) Quatremère, Mémoires ge'ogra-

Pharaons, 1.1, p. 27.8-27/1. phiques et historiques sur l'Egypte, l. I,

m iiid., t. i, p. 28/1-285. p. 189-192.
 
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