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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0487
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àài LA GÉOGRAPHIE DE L'ÉGYPTE.

Makrizy qui décrit les monastères de Schiît tels qu'ils étaient de
son temps : j'emprunterai la traduction qu'en a donnée Quatre-
mère, dans l'article très étendu qu'il a consacré à Schiît. «La vallée

r

de Habib, dit Makrizy dans sa Description de l'Egypte, est située
dans la partie occidentale de l'Egypte, entre Marîout et le Fayoum.
Elle tire son nom de Habib-ben-Mohammed, de la tribu de
Fezarah, l'un des compagnons du prophète. Il fut présent à la con-
quête de la Mecque, et se retira dans cette vallée à l'époque des
troubles excités contre le khalife Othman. Cette vallée se nomme
vallée des rois, vallée du Natron, désert de Schihat, désert d'Askit, ba-
lance des cœurs. Ce terrain réunit plusieurs productions précieuses,
telles que le natron qui rapporte des sommes considérables, le sel
andemny et le sel sultany (c'est-à-dire le natron rouge). Celui-ci se
trouve sous la forme de tables qui ressemblent à du marbre. On
voit dans ce désert une ancienne verrerie. Parmi ses autres pro-
ductions, on compte le papyrus qui sert à faire des nattes, le zinc
et la pierre d'aigle, qui est une boule d'argile jaune, enfermée
dans une pierre noire. Pulvérisée et infusée dans l'eau, elle apaise
les maux d'estomac. On voit dans cette vallée une source, appelée
fontaine du corbeau, qui forme une espèce d'étang de 15 coudées
de long sur 5 de large. Cette source, dont l'eau est limpide, se
trouve dans une grotte, au milieu de la montagne, sans qu'on
sache d'où elle vient, ni où elle passe. On comptait autrefois dans
cette vallée cent monastères. Il n'en reste plus que sept qui s'éten-
dent vers l'occident, le long du désert qui sépare la Babirab du
Fayoum. Tout cet espace est occupé par des sables arides, des
marais salés, des déserts affreux et dépourvus d'eau. Les moines
de ce canton ne boivent que de l'eau de puits. Les chrétiens d'Egypte
leur portent des aumônes et le pain nécessaire pour célébrer la
messe. Aujourd'hui ces monastères sont bien déchus de leur an-
cienne splendeur. En effet, si l'on croit les écrivains chrétiens, il
en sortit soixante-dix mille moines, ayant chacun à la main un
bâton de palmier, afin de saluer 'Amr-lbn-el-'As, à son retour
 
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