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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0584
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LA GEOGRAPHIE DE L'EGYPTE. U\

celui de Babylone, et ils étaient réunis dans une ville qui se nommait
Eiliou. Or ce nom d'Eiliou ressemble trop à un autre nom qui se trouve
dans une scala de la Bibliothèque nationale pour que je ne sois pas tenté de
les rapprocher l'un de l'autre : ce nom est Lioui et il est traduit en arabe
par le Caire : xioyi = sy^UJl'1'. Je crois qu'il y a identité entre les deux-
noms, que la faute se trouve sans doute clans la liste des évéchés de l'Egypte
et que ce mot de Lioui désigne véritablement le Caire. Ce mot a beaucoup
embarrassé Quatremère(2) qui n'avait pu en connaître l'origine : je crois
avoir été plus heureux et savoir que Lioui avait été le nom que portait
l'endroit que les Arabes nommèrent Fostât. C'est du moins ce qu'assure
l'Arménien Abou Selah au cours de son ouvrage. II dit en effet : «Les gens
de Fostàt avaient creusé un fossé autour d'elle et Fostât s'appelait Lounîah ;
mais les Arabes l'appelèrent Fostât, car ils dirent : voici la liste des gens
et leur réunion(3). » Cet auteur prend grand soin de distinguer dans son
ouvrage Fostât, Masr et El-Qâhirah. Si la scala copte que j'ai citée traduit
Lioui par le Caire, c'est sans doute que la ville du Caire touchait du côté
de Lioui à l'ancienne ville de Fostât.

Il y avait donc quatre villes très rapprochées l'une de l'autre, à savoir,
dans l'ordre où elles étaient en allant de l'ouest à l'est, Babylone d'Égypte,
Masr-el-Qadimah, Fostât et Le Caire. Les écrivains coptes des âges posté-
rieurs les ont souvent comprises ensemble et confondues l'une avec l'autre.
Personne ne peut dire actuellement quelle était la plus ancienne, de Baby-
lone ou de Masr'4', d'après un document quelconque; cependant la réflexion
nous montre que le nom de baby^cuh mtg xiimi n'eût pas été donné
à la petite ville bâtie par les prisonniers des Égyptiens, si la ville de xhmi
n'eût pas existé auparavant. J'ai expliqué ailleurs que la ville de Khimi était
Mempliis primitivement, et Babylone n'en est pas éloignée; plus tard ce
nom fut transféré à une autre ville, laquelle est connue maintenant sous le

(') Mss. cop. de la Bibl. nul., n° ti'S, loi.
5 a r".

<2' Quatremère, Mémoires gcog.el hist. sur
l'Egypte, I, p. /18, /io.

(') Mss. ar. de la Bibl. nul., 138, f. 31 r". —
Voici ce texte : kl t-i... i II J-dl j.xii. oôj

*;OyUI i^Ul ybj *;O^Ul kUa^jUI |<U yl.5^

i-il-jh ^lelc. Lemanuscritn'apasd'autres
points diacritiques que ceux ici employés cl

je considère la leçon Louniah comme faulive,
Louîiah = xioyi-

M J'ai conservé la traduction de Babylone
d'iïgypie parce que c'est la locution reçue et
consacrée par l'usage; mais on devrait dire
Babylone de Khimi.

Le nom de la Basse Egypte étant le même
que celui de sa capitale, la contusion s'ex-
plique.
 
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