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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0586
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LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE. 543

l'intervalle, el ces quartiers nous sont connus par les documents copies,
ou louL au moins l'un d'eux est qualifié de ville. Le martyre de Jean de
Phanidjôit raconte en effet (jue lorsque Jean fut emmené par les soldais
de police par ordre du gouverneur El-Kàmel pour être conduit en prison,
«le bruit se répandit dans les deux villes de Khîmi cl de Mistram, comme
une proclamation, disant : Quelqu'un est allé trouver le roi El-Kâmel pour
être martyr'".» Ces deux villes étaient donc bien voisines l'une de l'autre.
La première est le Caire, il n'y a nul doute à avoir; il n'est pas aussi facile
de dire quelle était la seconde. En publiant le martyre de Jean d'après la
copie de Tuki, j'ai adopté la leçon de Nistram et j'ai dit que peut-être on
y pouvait voir le quartier appelé El-Askcr celui où logeaient les soldats, et
que Nistram pourrait être une mutilation du mot grec a-7paT£t/^a(2). J'avoue
que cette explication me sourit encore beaucoup, el je suis très porté à
voir dans celle ville le quartier El-'Asker qui s'était élevé au-dessus de
Fostât, avec celui qui était nommé El-Qataîah un peu au sud-ouest de celui
de Touloun, lequel fut bâti très anciennement. La ville de Mistram ou
Nistram aurait embrassé même les deux quartiers nommés El-Askcr et El-
Qataiah, ce qui était en effet l'usage des babilunts dès le règne d'Ahmed-
ibn-Touloun. Aujourd'hui de Fostàt il ne reste plus rien que la mosquée
bâtie par JAmr; il ne reste plus rien des quartiers El 'Asker et El-Qataîah;
au contraire le quartier de Touloun, liarat-Touloun, subsiste toujours, tout
au moins en partie.

Quiconque voudra jeter un coup d'œil sur les plans fails par la Commis-
sion d'Egypte pourra facilement se rendre compte de la position réciproque
de ces diverses villes(3).

Le Caire a encore un autre nom en copte, d'après le Martyre de Jean
de Phanidjôit. Il est dit en effet dans un passage de ce document : «Il
passa une semaine de jours à écrire au roi des suppliques ainsi conçues :
Je suis un esclave, un chrétien; depuis plusieurs années, les habitants de
Tikeschrômi ont prévalu contre moi dans les mensonges; maintenant, ô
roi, monseigneur, ta faveur a affermi chacun; fais-moi l'un de ceux que lu
favorises, fais-moi don de ma foi, ou purifie ma souillure de ton épée et
je mourrai pour le nom de notre Seigneur Jésus le Christ, le Dieu de mes
pères. Et une foule d'autres suppliques de cette sorte. 11 ne lui en vint pas

(1> E. Amélineau, Un document copie du xm' siècle, p. /18. — (î) lbid., p. 19. — (3) Des-
cription (/;• l'Egypte, atlas. — %.'//)''' moderne, I, pl. xv, xvi, xxiv ol xxvi.
 
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