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NOUVELLES FOUILLES D'ABÏDOS

l'Egypte. Dans ce dernier temple il reste en effet quatorze salles qui
nécessitent d'assez grands travaux de déblayage. La ville ancienne a
été fouillée autant qu'elle le pouvait être. Quant à la nécropole, la par-
tie qui m'intéressait le plus directement, Mariette en a bien remué de
fond en comble une partie qui ne laisse pas que d'être considérable,
mais il ne faut pas plus de deux heures pour s'assurer que l'épuisement
du site n'a pas été atteint et, en admettant que les dix-huit ans de fouilles
dont il parle aient porté sur la dixième partie de cette vaste nécro-
pole, il en restait encore les neuf dixièmes qui n'avaient pas été touchés.
Par conséquent j'avais donc de la marge devant moi. D'ailleuTS les dix-
huit ans de fouilles à trente hommes par jour ne sauraient constituer
un nombre aussi fantastique qu'on se le pourrait imaginer d'abord de
journées de travail : il est vrai que le chiffre monte à 197.000 journées
environ, si le travail a été ininterrompu pendant ces dix-huit ans, c'est-
à-dire(si tous les jours les trente hommes ont travaillé sans interrup-
tion. Pour qui connaît tant soit peu les mœurs locales, cette hypothèse
semblera bien inadmissible, car une foule d'empêchements surviennent
chacun à son tour qui s'opposent à ce que les fouilles soient continuées :
tantôt c'est le froid, tantôt la chaleur, tantôt le vent du Nord qui souffle
en tempête, tantôt le vent du Sud qui remplit Pair de sable, empêche la
respiration et s'oppose à tout travail, tantôt le Ramadan avec les fêtes
qui le terminent, tantôt la moisson qui occupe une partie des hommes
valides, sinon la totalité, tantôt enfin l'inondation qui cause toujours un
certain désarroi dans les habitudes du peuple égyptien, à Abydos comme
partout ailleurs. Pendant les quatre mois que j'ai passés à diriger les
nouvelles fouilles d'Abydos, j'ai employé en moyenne deux cents hommes
par jour, si bien que ma campagne, par le nombre de journées, repré-
sente bien quatre ans de Mariette, sinon plus, défalcation faite des
journées de chômage, car je faisais travailler tous les jours sans qu'un
seul apportât interruption aux travaux commencés. Il va sans dire que,
dans la somme des journées ainsi calculées, je ne fais pas entrer les
déblaiements des temples qui ont dû nécessiter une autre somme de
travailleurs. Donc, si l'une des campagnes nouvelles de fouilles repré-
 
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