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NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 17

La tombe avait été sondée le 12 décembre et c'est le 17 de ce même
mois qu'on avait été fixé sur le nom de celui qui avait dû l'habiter. Je
savais ce que je voulais savoir, et comme ce jour même je partais sur
la dahabieh de la Direction générale du Service des antiquités en
Egypte, je fis reboucher la partie de la tombe qui avait été déblayée,
car j'allais rester une quinzaine de jours absent et remonter le Nil jus-
qu'à Philée, curieux de voir par moi-même les travaux qu'on avait faits
depuis onze ans qu'avait eu lieu mon premier voyage, surtout les
temples qui avaient été déblayés d'une manière aussi rapide qu'admi-
rable depuis quatre ans Avant de partir, j'avais indiqué à Mohammed
effendi Dâher,qui me servait de second en même temps.que de surveil-
lant, ce qu'il aurait à faire faire pendant mon absence. Par une cruelle
ironie du sort, tout le travail que je lui avais indiqué en comptant bien
qu'il trouverait quelques tombeaux fut exécuté en trois jours : alors il
reporta le petit nombre d'ouvriers dont il disposait sur un autre point
de la nécropole, comme je le lui avais dit par acquit de conscience avant
de partir, car je me figurais que cela ne serait pas utile. Bien m'en prit
cependant de le lui avoir dit. De plus, comme j'avais ajouté qu'on devait
se borner à de purs travaux de déblaiement, sans ouvrir une seule
tombe tant que je serais absent, le fidèle surveillant exécuta les ordres
qu'il avait reçus. Je ferai connaître quels résultats sont sortis de celte
seconde série de fouilles intermédiaires dans le chapitre suivant.

Le 2 janvier 1896 j'étais de retour à Abydos où je trouvai tout en
ordre. Les chantiers marchaient bien, on avait déblayé des puits jusqu'à
une certaine profondeur, mais pas un seul n'avait été ouvert. Le lende-
main je fis recommencer aussitôt les travaux de déblaiement qui de-
vaient mettre à nu le tombeau du prince avec tout ce qui en dépendait.
Ces travaux durèrent longtemps, un mois jour par jour, puisqu'ils furent
terminés le 3 février. Ils avaient occupé une moyenne de soixante-dix
hommes par jour. Les ouragans de vent le recomblèrent par trois fois,
et il trois fois fallut recommencer le travail. C'est aussi pendant cette
période, dans la nuit du 12 au 13 janvier, que des malfaiteurs, munis de
leviers en fer et de cordages se rendirent au tombeau qui avait déjà une
 
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