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22 NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

deux pierres entières, mais pas le plus petit morceau qui me prouvât
l'existence du sarcophage. Je n'ai rencontré non plus aucun indice qu'il
y ait eu un mobilier funéraire quelconque. Dans les autres tombeaux
de catégorie analogue à celui-ci, je n'ai pas toujours pu trouver la momie,
et le plus souvent la momie ne reposait pas dans un sarcophage, même en
un sarcophage en bois de forme anthropoïde ; mais toujoursj'ai trouvé des
traces du mobilierfunéraire.des fragments d'ustensiles ou des ustensiles
entiers, des statuettes, des amulettes, etc. Dans le tombeau d'Aououapta
rien de pareil, pas un seul petit fragment qui pût montrer la présence an-
térieure d'un mobilier,pauvre ou somptueux, ni dans la chambre ni dans
les cent mètres du couloir. Il n'y avait absolument rien.

Ce fait avait dû se présenter avec les mêmes conséquences aux spo-
liateurs anciens, car n'ayant rien découvert qui pût être emporté et se
disant sans doute que pareil tombeau avait un air trop riche pour qu'il
ne renfermât pas quelque objet précieux, ils s'étaient imaginés que la
momie reposait sous le dallage de la chambre, et, sous le seuil en granit
rose, ils avaient fait une excavation en vue de savoir si ce pavé célait une
cachette quelconque. Au bout de 1 mètre ou lm.50 ils s'étaient arrêtés,
soit par frayeur, soit parce que leur travail leur sembla inutile. Comme
je voulais savoir au juste à quoi m'en tenir, je fis desceller et briser des
pierres du pavé : sous le pavé, il n'y avait qu'une couche de sable épaisse
de 0m,30 à 0m,40, puis sous le sable venait la molasse ordinaire dans la
nécropole d'Abydos. Il était clair qu'il n'y avait point là de sarcophage.
Je me rejetai alors sur le puits et je le cherchai partout où ilaurait pu être,
même dans les endroits oû il ne pouvait pas être, en raisonnant selon les
habitudes égyptiennes. Nulle part je ne rencontrai quoi que ce soit.
C'est pourquoi j'en conclus que ce tombeau construit et décoré à
grands frais, n'a jamais été occupé par celui auquel il était destiné. Il
aurait pu l'être dans une seule hypothèse, à savoir celle d'une spoliation
si bien conduite, si soigneuse qu'on eût enlevé tout sans aucune excep-
tion, hypothèse qui est possible mais qui n'est pas vraisemblable, car
les spoliateurs égyptiens dans la nécropole d'Abydos brisaient en mille
pièces tout ce qui ne leur semblait pas de quelque utilité et, quand ou
 
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