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NOI YKI.I.KS KOl ll.l.KS D'AliYDOS

qu'un nom de double fabriqué d'après un système religieux qui a bien
existé plus tard, mais qui a bien pu ne pas exister si tôt? L'on observera
que nulle part, sur ces monuments anciens, on ne rencontre l'expression

Fils au Soleil jfj* qui n'a été trouvée jusqu'ici qu'avec le nom d'un roi
delà IIIe dynastie, fait qui concorde admirablement avec l'hypothèse que
je soutiens.

Somme toute, le débat doit se limiter entre les deux premières dy-
nasties d'une part ou les dynasties qui les ont précédées d'autre part. Le
temps n'est plus où l'on peut croire que Ménès, l'organisateur de la
monarchie égyptienne d'après Manéthon, sortit tout à coup du sol pour
organiser une monarchie dont il aurait à la fois été le chef et le sujet,
jusqu'au moment ou il lui aurait été donné une femme qui lui aurait à
son tour donné des enfants. Il faut bien admettre que, pour organiser
quoi que ce soit, il faut des éléments susceptibles d'être organisés, en
l'espèce des hommes assez nombreux pour exiger des lois, quelque
primitives qu'on les suppose, assez avancés dans les voies de la civili-
sation pour être déjà sortis non seulement de la vie sauvage, mais en-
core de la vie familiale et de la vie de tribu telles qu'elles ont dû exister
primitivement. Ces hommes ont nécessairement existé, puisque Ménès
les a organisés. Ce sont eux que je crois avoir retrouvés. Mais ces
hommes étaient déjà maîtres de l'Égvpte tout entière telle qu'elle était
à cette époque, ils possédaient déjà une civilisation très avancée, dont
ils pouvaient être fiers, dont ils étaient réellement fiers. Combien y a-
t-il eu de ces générations? C'est ce que rien ne permet encore de sa-
voir. Mais ce que l'on sait avec certitude, c'est que l'Egypte qui avait
conservé une si grande vénération pour les ancêtres 1 n'avait pas oublié
ces anciens morts qui lui avaient ouvert les voies de la civilisation,
qu'elle les honorait toujours, même à des époques où elle avait oublié
d'autres morts bien plus modernes; qu'elle continue encore à les ho-

(1) Cf. E. Amélineau, Essai sur le développement liistorir/ue et philosophique des idées
morales dans l'ancienne Egypte ; spécialement le chapitre sur la famille qui traite de ce
sujet.
 
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