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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0016

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INTRODUCTION

XI

hasard incarner en sa personne tous les intérêts de la science? Je puis
lui assurer, à ce sujet, que d'autres prennent autant de souci que lui
de préserver avant tout les intérêts de 3a science.

Si les paroles de M. Pétrie se rapportent aux innombrables poteries
qui recouvraient la grande colline, il a raison, je les ai fait détruire, et

PAR ORDRE DES REPRÉSENTANTS DE L'AUTORITE INDIGÈNE.

J'arrête ici la réponse que je veux faire aujourd'hui à M. Pétrie : c'est
un triste spectacle de voir un savant que jusqu'alors j'avais traité de la
manière la plus respectueuse descendre à de pareils moyens pour
discréditer un émule qui a eu trop de bonheur. J'ai toujours loué
M. Pétrie d'avoir employé une saine, judicieuse et presque stricte mé-
thode : je ne demande pas, certes, qu'il me rende la pareille, mais
j'avais au moins le droit d'attendre de lui les égards d'un gentleman; au
contraire son ouvrage est consacré à montrer que je ne me suis trompé
presque partout, et pour ce faire il avance des faits matériellement
inexacts. Je le retrouverai ailleurs.

Je ne vais pas maintenant m'attarder à combattre ceux qui se sont
faits les portevoix de la renommée de M. Pétrie, c'est leur affaire, ni
même réfuter les malignités amoncelées sur moi par le protagoniste
bilieux qui, déçu dans son ambition, trompé dans ses visées, s'est
réfugié dans la critique dédaigneuse, après avoir épousé une fortune
et attend que la roue de la destinée le mette en haut quand elle sera
fatiguée de le tenir en bas. Il en sera de même de ce jeune Allemand
aussi désarticulé dans ses idées que dans ses gestes, qui écrivait que
mes fouilles avaient été perdues pour la science et qui en même temps
faisait demander à un libraire de Paris, sur une carte postale que j'ai
vue, le compte-rendu in extenso de mes travaux- de la première cam-
pagne de fouilles. De tels procédés, lorsqu'ils ont été dévoilés, sont
de nature à faire plus de mal à celui qui les emploie qu'à celui contre
lequel ils sont employés.

Ces lignes me serviront de défense devant le grand public, jusqu'au
moment où j'aurai l'occasion d'examiner les arguments scientifiques
apportés à la rescousse de ces procédés déloyaux. Je me contente au-
jourd'hui de publier ce volume tel que je l'écrivis en 1898. Si sa publi-
cation en a été retardée jusqu'à ce jour, ce retard a pour cause des cir^
constances complètement indépendantes de ma volonté.

La Hurlanderie, 17 novembre 1901.
 
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