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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0039

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22 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

d'énormes fragments de grandes jarres en onyx albâtreux au dessus
du mur oriental : comme ces fragments étaient d'un poids respectable,
je les fis réunir ensemble et je m'efforçai de les ajuster afin de refor-
mer l'un de ces grands, de ces immenses vases dont je n'avais pas
encore vu un spécimen, si ce n'est en terre cuite, car je n'avais pas
encore trouvé ceux dont il sera question plus loin. Un jour, j'en aperçus
d'autres dans l'intérieur des murs en briques qui commençaient d'ap-
paraître ; croyant que ces murs étaient ceux du monument que j'al-
lais rencontrer, je les y fis d'abord soigneusement conserver, je le
dis en toute sincérité quoique ce détail ne soit point à mon honneur.
Je ne fus pas longtemps en effet à faire la réflexion que, si l'on s'était
servi de ces fragments pour construire les murs du monument qui
était recouvert de sable, ces fragments devaient être antérieurs au
monument lui-même, que par conséquent, en admettant ce premier
raisonnement, le tombeau ou les tombeaux que j'allais rencontrer,
n'étaient pas aussi anciens que ceux trouvés l'année précédente. Puis,
je me mis à considérer attentivement les briques, leur matière, leur
contour et leurs dimensions : je m'aperçus de suite que rien en elles ne
ressemblait aux briques ayant servi pour construire les tombes de l'an-
née précédente; puis, je vis qu'à ces grandes briques étaient mélan-
gées des pierres brutes et l'instant même qui me montra ces pierres
m'ouvrit les yeux : les murs que j'avais sous les yeux n'appartenaient
pas au monument qui existait par dessous pour la bonne raison que
jamais les Egyptiens n'avaient élevé des murs de la sorte, non cimentés,
bâtis par assises froides, avec des briques entières ou fragmentaires
mélangées aux pierres de la montagne, et je fus ainsi certain que nous
n'avions pas encore trouvé les murs véritables du monument parce que
nous n'étions pas descendus assez profondément dans la couche de
sable. Dès lors, il devenait inutile de conserver dans ces murs les frag-
ments de grandes jarres en onyx et je les fis enlever dès que la solidité
des murs ainsi élevés ne fut plus en question.

Ce ne sont pas seulement les fragments de vases en pierre qui se
trouvaient mélangés au sable dans la couche supérieure de décombres,
 
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