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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0068

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

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leurs étaient plus zélées les unes que les autres, plus fanatisées, ou
même qu'une escouade n'avait pas toujours la même ardeur au soleil
ou pendant les ouragans, la pluie, le vent, pendant l'été que pendant
l'hiver, car cette spoliation dura des mois entiers et peut-être des an-
nées.

Quoi qu'il en soit, il semble bien certain d'après ce que j'ai dit que les
spoliateurs eurent à recombler le monument avec du sable ou des dé-
bris : en admettant même que les chambres fussent toutes remplies par
le sable jusqu'au toit, il en fallait bien d'autre pour lès recouvrir des
7 ou 8 mètres de sable qui les recouvraient lorsque je les découvris. En
effet, si l'on pensait que le vent et les ouragans eussent pu combler le
tombeau sans autre aide extérieure, je demanderais la permission de
faire observer que sur tous les côtés le tombeau était entouré de hautes
murailles ayant environ 2 mètres en hauteur, peut-être plus, et que le
vent apportant le sable et le balayant, à moins qu'il ne soufflât en grande
tempête, ne pouvait s'élever au-dessus de ce mur, que d'ailleurs les
fragments disposés en tas à diverses profondeurs et les vases en pierre
grossière et nombreux trouvés en divers endroits et presque à la sur-
face de la dépression montrent assez évidemment par eux-mêmes que
la couche de sable apportée parle vent ne fut pas trop épaisse et atteignit à
peine 1 mètre au maximum,puisque, comme je l'ai rapporté dans le cha-
pitre précédent, mon ânier trouva de nombreux vases à une profondeur
moindre. Je croirai donc assez volontiers que les spoliateurs après avoir
entièrement exploré le tombeau le recouvrirent de cette épaisse couche
de sable que j'ai déjà signalée, qu'ils le versèrent par dessus les cham-
bres, par dessus les poutres de bois qui formaient la toiture des cham-
bres et que j'ai encore trouvées en place toutes les fois que l'état du
mur le permettait. Cette manière de faire peut seule expliquer com-
ment on trouva quelques-uns de ces chevrons piqués verticalement dans
la couche de sable. Où prit-on le sable nécessaire pour combler ainsi le
tombeau? On n'eut guère que l'embarras du choix, soit auprès, soit au
loin. En tout cas on atteignit aussi sûrement le but poursuivi que si l'on
eût employé le feu : les objets que renfermait encore cet immense tom-
 
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