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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0114

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS 97*

que je fus longtemps avant de comprendre ce qu'il y avait dans la réa-
lité primitive. Je voyais en effet que toute la partie intérieure du cor-
ridor, sur une étendue de près de 6 mètres, exactement 5m,86, était
remplie de matériaux tellement adhérents les uns aux autres que je ne
pus douter un seul instant qu'ils ne fissent partie de l'ancienne con-
struction, d'autant plus qu'ils me semblaient avoir les mêmes dimen-
sions que les briques trouvées dans les tombeaux de la même époque.
Étaient-ce bien des briques ? En les examinant de plus près, je pus en
douter et je vis que je me trouvais exactement devant les mêmes ma-
tériaux que dans la première partie du monument. Du côté ouest l'em-
ploi de ces matériaux était limité par le mur : du côté de l'est je ne
trouvais pas ce mur, mais tout à coup l'on descendait profondément sur
une pente qui me stupéfia. Évidemment il y avait là une autre chambre;
mais pourquoi cette pente? pourquoi surtout cette hauteur si grande
en avant du mur ouest qui m'apparaissait? Je vis alors que cette hau-
teur allait en s'élevant vers le sud et en s'abaissant vers le nord, et je
me dis que sans doute il y avait là une sorte d'escalier entre deux murs.
Dès que cette idée me fut venue, et je dois ajouter qu'en de semblables
travaux il faut savoir reconnaître du premier coup d'œil en présence de
quel fait on se trouve, car si l'on continue de déblayer et d'enlever
tous les matérianx, on détruit peu à peu ce qui existe et l'on ne peut
plus savoir, parce que l'on ne peut plus voir ce qui existait; donc dès
que cette idée d'un escalier me fut venue, j'arrêtai tout à coup les tra-
vaux dans cette partie du monument et je fis examiner avec tout le soin
possible, par mes meilleurs ouvriers et sous mes yeux, la composition
de cet escalier. Les ouvriers déblayèrent donc aussi doucement qu'ils
le purent cette partie du monument, mais, quand on eut enlevé tous les
décombres, ils n'aperçurent aucune trace d'escalier : au contraire, tous
les matériaux étaient en quelque sorte soudés les uns aux autres et
s'abaissaient graduellement depuis l'ouverture jusqu'au sol du tombeau,
sans qu'il y eût trace de quelque marche que ce lût. La constatation de
ce fait ne me laissait qu'une conséquence à tirer, à savoir que l'on en-
trait dans cette seconde partie du tombeau par un plan incliné, ayant

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