Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0215

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
198

LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

et il est évident pour qui sait voir que les spoliateurs avaient fait porter
tout l'effort de leur spoliation sur ces chambres 17, 18, 19, 21, 22, 23,
24, 25, 26, 27 et 28. Quiconque se reportera à la description du tombeau
que j'ai donnée dans le chapitre cinquième conviendra qu'il en était ainsi,
et je prie le lecteur de croire que ce n'est pas en vue de prouver une
thèse plus ou moins intéressante et vraie que j'ai fait la description de
ces chambres, mais simplement parce qu'elles étaient dans cet état :
donc la description donnée n'a pas été écrite pour étayer une hypothèse,
mais l'hypothèse a été construite pour donner l'explication de l'état dans
lequel se trouvaient ces chambres. Si donc il en est ainsi, pourquoi les
spoliateurs ont-ils agi de la sorte? Sans aucun doute, afin de détruire
les restes de l'ancien honneur dans lequel on avait tenu les squelettes
que renfermait ce tombeaux. On aura observé la gradation dans laquelle
se sont présentées les offrandes non détériorées que nous avons vu dé-
filer sous nos yeux depuis la chambre 6 jusqu'aux dernières où l'on a
trouvé certains objets : d'abord des parties assez pauvres du mobilier
commun, puis des céréales en nombre incroyable, puis de beaux vases
en cuivre, puis des vases en toute sorte de pierres, surtout des vases en
feldspath, en bel onyx, en beau marbre blanc et noir, blanc et bleu, des
perles en cornaline, en grès émaillé, des objets jusqu'alors inconnus
en même matière, des feuilles d'or et d'argent, des ossements d'animaux
prouvant que jadis on avait offert aux deux défunts enterrés dans la
grande salle les animaux entiers dont les chairs s'étaient desséchées et
avaient disparu avec le temps. Où devait donc être la chambre sépul-
crale, celle pour laquelle on avait bâti les autres chambres de cette se-
conde partie ? Elle devait se trouver à l'extrémité et au milieu de la
largeur du tombeau, selon toute apparence et toute vraisemblance,
selon tout ce que nous savons des habitudes égyptiennes. Et voilà que
précisément en cette chambre placée à l'extrémité du tombeau, au mi-
lieu de la largeur, nous avons trouvé des murs d'une épaisseur extraor-
dinaire pour le tombeau; ces murs avaient la partie supérieure cons-
truite à la vérité en terre battue que l'on avait ensuite réparée par
endroits avec des briques, mais ils avaient aussi la partie inférieure
bâtie en pierres, le seul exemple d'une telle construction que nous ait pré-
 
Annotationen