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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0231

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214 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

vrier tenant en mains la tarière, chose qui me paraît nullement vrai-
semblable et même presque complètement inadmissible, malgré les
progrès de la civilisation industrielle dont ces tables avec pied sont la
preuve.

Quoique j'aie trouvé dans ce tombeau, dans ceux de la première an-
née et aussi dans ceux de la troisième année, une assez grande quantité
d'instruments de travail en cuivre presque pur, cependant je n'ai jus-
qu'ici — et je ne sache pas que quelque autre fouilleur ait été dans ce
cas particulier, plus heureux que moi — rencontré aucun des outils
qu'il a fallu pour forer ces pieds de table, comme les vases dont il sera
question au cours de ce chapitre. Que de pareils vases n'aient pu être
creusés, avec des instruments de silex, c'est ce que tout le monde re-
gardera comme évident, car on n'aurait pu passer un silex assez petil
pour faire des vases qui n'ont que 0m,012 d'ouverture au col, quoique
j'aie trouvé certains éclats dont l'extrémité eût pu remplir cet office;
mais alors cette extrémité était si mince qu'elle se serait infaillible-
blemcnt brisée avant d'avoir été utile; d'ailleurs, les cercles concen-
triques s'opposent à ce que les instruments aient été de silex. Ils
doivent nécessairement avoir été en métal. Or, tous les instruments que
j'ai trouvés au cours de mes trois années de fouilles sont du cuivre pur
ou ne contenant qu'une très petite quantité d'étain'. Il reste à savoir si
les instruments en cuivre pur pourraient attaquer les pierres que j'ai
trouvées et j'ai fait à cet effet l'expérience suivante. J'ai pris un ciseau
de cuivre pur, que j'ai trouvé parfaitement conservé, au cours des
fouilles de la troisième campagne, et des fragments de toutes les
pierres que j'ai rencontrées dans le monument que j'examine, car il n'y
en a pas une seule que je n'aie rencontré aussi la première et la troi-
sième annnée, il m'a été facile de voir si l'instrument mordait ou non
sur ces diverses pierres. Il mordait.

Pour revenir aux tables qui m'occupent, je dois dire que tous les pieds
n'ont pas l'ouverture du fond allant en se rétrécissant graduellement : il
en est un, il se trouve au numéro 4 de la planche III qui est creusé uni-

1. Voir la lettre de M. Friedel à la fin du premier volume du Compte rendu in-extenso
et dans ce vol, voir l'analyse de M. Berthelot au cours de ce chapitre.
 
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