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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0271

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254 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

ce vase était gravé et portait une inscription, ce qui le rend précieux et
ce qui m'a incité le faire restaurer.

Les fragments de cristal de roche recueillis dans le tombeau dont je
rends compte appartenaient aux deux variétés de cristal : les uns étaient
opaques et les autres translucides. Les fragments de cristal opaque
appartenaient aux vases les plus gros : la matière était traitée d'ailleurs
d'après le même système que les fragments translucides, mais cepen-
dant avec un soin moindre. Les fragments translucides au contraire
avaient été l'objet d'un travail de dilection et ils sont admirablement
polis. Le lecteur en trouvera des spécimens dans les numéros 7, 8, 9, 10,
13, 14 et 15 de la planche XXI. Tous les fragments de vases en crislal de
roche trouvés pendant la campagne 1896-1897 appartenaient soit à des as-
siettes soit à des coupes sans pied. Je n'ai pas besoin de m'étendre sur
la difficulté du travail que suppose le creusement des assiettes ou des
coupes en cristal de roche, lorsque quelques-unes de ces coupes
étaient hautes d'au moins 0ra,15 et que l'épaisseur des parois n'était par-
fois que d'un millimètre et demi ou deux, parfois moins encore. Je veux
cependant faire observer que ce travail n'a pas semblé assez difficile aux
hommes qui firent ces vases et qu'ils ont semblé défier les difficultés
en donnant aux assiettes des rebords taillés à angles saillants ou arron-
dis, avec une légère gorge intérieure. Et ce travail avait été si soigneu-
sement fait, si bien réussi que je n'ai pas rencontré un seul fragment
qui accusât une cassure réparée ensuite au moyen d'un collage à la gomme
laque comme le cas s'était présenté la première année. Le lecteur trouvera
au numéro 6 de la même planche un fragment de cristal translucide
gravé : il y verra de lui-même que le burin dont s'est servi le gra-
veur devait être en métal et il jugera que les coups de cet instrument
ne devaient pas être trop bien assurés par le peu de rectitude qu'offrent
les lignes et les signes, et cela en raison de la dureté excessive de la
pierre, ce qu'on peut aussi voir sur le vase restauré qui occupe le nu-
méro 12 de la planche. Le numéro 12 de cette même planche est un vase
en cristal de roche traversé par des veines d'améthyste : c'est l'un des
objets les plus précieux qui aient été trouvés dans le tombeau qui fait
l'objet de ce rapport.
 
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